Succession de Liz Truss: Boris Johnson, le retour? Pas impossible

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Succession de Liz TrussBoris Johnson, le retour? Pas impossible

Jeudi, la Première ministre britannique Liz Truss a annoncé sa démission. Plusieurs personnes sont sur les rangs pour lui succéder. Tour d’horizon des papables potentiels.

La démission jeudi de la Première ministre britannique Liz Truss va donner lieu à un scrutin interne au parti conservateur, qui doit aboutir d’ici à la fin de la semaine prochaine. Au maximum trois députés conservateurs pourront être officiellement candidats pour devenir Premier ministre britannique, avant d’être départagés par les députés et éventuellement les adhérents, en vertu des règles présentées jeudi par le Parti conservateur.

«Les candidats devront avoir au moins 100 collègues (ndlr: sur 357 députés conservateurs) pour les parrainer», a déclaré Graham Brady, un responsable de la majorité à la presse. Ces parrainages devront être recueillis d’ici à lundi en vue d’une sélection d’ici au vendredi suivant. Voici les possibles candidats à sa succession.

Rishi Sunak

Battu par Liz Truss lors de la phase finale du processus de désignation du chef du parti conservateur cet été, l’ancien ministre des Finances était pourtant le candidat préféré des députés conservateurs. Le richissime ex-banquier de 42 ans a pour lui le fait d’incarner la figure rassurante de l’orthodoxie budgétaire.

Pendant la campagne, il n’a eu de cesse de répéter que les baisses d’impôts non financées risquaient d’aggraver une inflation à un niveau record depuis des décennies et de saper la confiance des marchés. Les faits lui ont donné raison, mais il a un handicap de taille: nombreux sont ceux parmi les fidèles de Boris Johnson qui voient en lui un traître dont la démission au début de l’été a précipité la chute de l’ancien locataire de Downing Street.

Jeremy Hunt

Ministre des Finances depuis vendredi dernier, le nouveau chancelier de l’Échiquier a semblé depuis être celui qui tenait les rênes du pouvoir, tant Liz Truss était affaiblie. C’est lui qui a annoncé lundi le spectaculaire revirement consistant à revenir sur la quasi-totalité des mesures fiscales du gouvernement Truss qui ont créé la panique sur les marchés.

Cet ancien ministre des Affaires étrangères de 55 ans, expérimenté mais jugé peu charismatique, a pourtant assuré récemment à la BBC qu’après deux échecs, en 2019 puis cet été, il ne souhaitait pas se lancer dans une course au pouvoir.

La Première ministre britannique Liz Truss n’aura fait que six semaines à son poste, avant d’annoncer sa démission.

La Première ministre britannique Liz Truss n’aura fait que six semaines à son poste, avant d’annoncer sa démission.

AFP

Penny Mordaunt

Elle aussi candidate contre Liz Truss pour succéder à Boris Johnson cet été, la ministre chargée des relations avec le Parlement a été la coqueluche des militants conservateurs en début de campagne.

Charismatique, cette ancienne ministre de la Défense de 49 ans s’est illustrée face au Parlement, lundi, où elle a remplacé Liz Truss face à l’opposition, défendant avec aplomb le changement de cap économique, et expliquant que la Première ministre «ne se cache pas sous un bureau». L’hypothèse d’un ticket Mordaunt-Sunak a même récemment émergé.

Boris Johnson

C’est un scénario qui circulait dans la presse conservatrice dès cet été: tel un phénix, l’ancien Premier ministre, «BoJo», ferait son grand retour, s’imposant comme un recours évident. Fort du triomphe électoral de la fin 2019, qui a accordé aux conservateurs une majorité inédite depuis Margaret Thatcher dans les années 1980, le héros du Brexit est néanmoins entravé par des boulets de taille.

Son départ forcé par une succession de scandales dont celui des fêtes à Downing Street en violation des restrictions anti-Covid n’est pas si lointain et lui donne une part de responsabilité dans la débâcle actuelle. Et, au moment où il embrasse une activité rémunératrice de conférencier à travers le monde, reste à savoir si Johnson, 58 ans, serait prêt à reprendre les commandes du parti à deux ans d’élections législatives où les sondages promettent une victoire écrasante de l’opposition travailliste.

Ben Wallace

Figurant parmi les favoris dans la dernière campagne pour la tête du parti conservateur, le ministre de la Défense, qui avait choisi de ne pas se lancer pour se consacrer à la sécurité du Royaume-Uni, a vu son nom ressurgir ces derniers jours comme une possible figure d’unité pour le parti. Ben Wallace, 52 ans, a toutefois semblé écarter ce scénario, en assurant mardi dans le «Times» vouloir rester à la Défense.

(AFP)

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