MarketingLa Suisse veut faire boire son vin aux Chinois
Des publicités pour les vins suisses vont se déployer sur les réseaux sociaux chinois. Le marché y est en plein essor et la compétition internationale intense.
Du cornalin à Pékin, du goron à Canton ou du chasselas à Changsha: la Suisse veut faire couler ses vins dans l’Empire du Milieu, là où le marché vinicole est tonique. Dernière mesure imaginée: ce sont les réseaux sociaux chinois WeChat et Weibo, qui à eux seuls dépassent le milliard d’utilisateurs, qui vont voir arriver des publicités pour les vins suisses.
Swiss Wine Promotion, en collaboration avec les Swiss Centers, vient d’y créer ses comptes officiels. «La promotion des crus helvétiques, c’est également la promotion de la Suisse grâce à des contenus autour du tourisme, du savoir-faire, de la diversité et de l’innovation», dit l’organisme dans un communiqué. Jusqu’ici, l’arrivée du vin suisse sur le marché chinois se faisait surtout via des foires, rencontres ou événements où une présence marketing était menée.
Compétition internationale
La Suisse n’exporte que peu ses vins, et encore moins en Chine. Selon Swiss Wine Promotion, elle arrive en 6e position avec 5,3% des exportations suisses qui lui sont destinées. Et pourtant, il y a des places à prendre.
En 2020, la quasi-guerre économique entre la Chine et l’Australie a eu des répercussions: les importations en Chine de vins australiens ont fortement baissé. Les Chinois consomment pourtant de plus en plus de vin. La France l’a bien compris, et ses efforts de promotion lui ont permis de disputer, désormais, la première place du classement des pays de provenance des vins importés en Chine, côte à côte avec le Chili.
À noter que si la Suisse cherche à exporter en Chine, elle pourrait aussi, un jour, voir arriver sur son propre marché des vins chinois. La production dans le pays est en augmentation, mais sert pour l’instant principalement au marché national.