Colombie: La guérilla de l’ELN annonce une «grève armée» dans le nord-est du pays

Publié

ColombieLa guérilla de l’ELN annonce une «grève armée» dans le nord-est du pays

L’Armée de libération nationale (ELN), qui a ouvert des pourparlers de paix avec le gouvernement, a annoncé mercredi une «grève armée» dans une région pauvre du nord-est.

Pourparlers de paix à Caracas, le 12 décembre 2022, entre le gouvernement colombien et la guérilla de l’Armée de libération nationale (ELN).

Pourparlers de paix à Caracas, le 12 décembre 2022, entre le gouvernement colombien et la guérilla de l’Armée de libération nationale (ELN).

AFP

Dans un communiqué diffusé mercredi, l’Armée de libération nationale (ELN) a interdit la circulation et toute activité le long des rivières San Juan, Sipi, Cajon et Calima, dans la province de Choco, à majorité afro-colombienne. «La grève commence le 15 décembre à partir de 18 h 00» (00 h 00 heure suisse), a annoncé l’ELN, dernière guérilla encore active en Colombie depuis la démobilisation des FARC après un accord de paix en 2016.

Les rebelles justifient cette action en raison de l’assassinat lundi du «jeune Santiago Caceres» par des «paramilitaires», avec la complicité des forces de l’ordre, selon eux. La guérilla a appelé la population à respecter cette grève pour éviter tout «inconvénient», assurant que ses «unités sont embusquées sur le fleuve pour assurer la sécurité et maintenir le contrôle», selon sa déclaration.

«Manque de cohérence»

Ce durcissement tombe mal pour le gouvernement de Gustavo Petro qui avait annoncé au début de la semaine avoir conclu «avec succès» le premier cycle de négociations avec la guérilla à Caracas. «L’ELN doit agir de manière cohérente, parce que si nous sommes dans un scénario de paix, alors elle devrait comprendre que ce type de communication ne bénéficie en rien à sa crédibilité», a déclaré devant la presse le représentant du président pour ces négociations de paix, Danilo Rueda. Il a précisé être en contact avec la guérilla pour obtenir une «réponse à ce sujet».

Le gouvernement colombien et l’ELN ont clos un premier cycle de négociations de paix lundi à Caracas, qui leur a permis de s’entendre sur des libérations d’otages ou des actions humanitaires, mais pas sur un cessez-le-feu. Selon les autorités, l’ELN compterait actuellement quelque 2500 membres, et est surtout présente dans la région du Pacifique et à la frontière avec le Venezuela, longue de 2200 kilomètres. Elle a mené des négociations ratées avec les cinq derniers présidents du pays.

(AFP)

Ton opinion

0 commentaires