Indexation insuffisanteVaud: le mouvement de protestation s’étoffe, le gouvernement inflexible
Quelque 3000 fonctionnaires ont manifesté mardi soir dans les rues de Lausanne pour demander une pleine indexation des salaires en 2023.
- par
- Eric Felley
Les manifestations se suivent et se ressemblent à Lausanne, où les syndicats de la fonction publique vaudoise réclament une «pleine indexation» des salaires pour 2023. Le 8 décembre dernier, le Conseil d’État a décidé de proposer 1,4% pour compenser le renchérissement. Les organisations syndicales demandent 3% et surtout l’ouverture de négociations.
Mardi, les enseignants étaient à nouveau les plus présents sur le front de la contestation. Selon les chiffres du Département de l’enseignement, 39 établissements étaient en grève (contre 30 le 23 janvier): «1307 enseignantes et enseignants de l’école obligatoire sur plus de 10 000 sont annoncés comme prenant part au mouvement.»
Très sensible dans les milieux scolaires, la protestation s’est étendue ce mardi au personnel syndiqué du CHUV, ainsi qu’à d’autres secteurs de la fonction publique de façon plus ponctuelle, comme dans la police par exemple.
Le Gouvernement vaudois a fait savoir qu’il n’entendait pas revenir sur sa décision du 8 décembre dernier, qui prévoit un montant global de 182 millions de francs pour compenser le renchérissement de diverses manières. S’il devait reprendre le dossier de l’indexation, ce sera à l’automne pour parler des salaires 2024. En attendant, il invite les syndicats à traiter d’autres thèmes autour de la protection des travailleurs lors d’une rencontre à mi-février.
Mais les syndicats n’entendent pas baisser les bras sur l’indexation 2023 et annoncent une nouvelle mobilisation le jeudi 9 février.