Valentine Python part à la chasse aux «climatosceptiques»

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BerneValentine Python part à la chasse aux «climatosceptiques»

L’élue écologiste vaudoise, climatologue de profession, demande à la Confédération un programme drastique pour lutter contre le déni climatique qui prolifère partout.

Eric Felley
par
Eric Felley
Valentine Python (V/VD), climatologue et conseillère nationale vaudoise.

Valentine Python (V/VD), climatologue et conseillère nationale vaudoise.

Jean-Paul Guinnard/24 Heures

Appelant à voter non à la «loi climat» le 18 juin, un récent tout ménage distribué en Suisse n’a pas échappé à la conseillère nationale et climatologue Valentine Python (V/VD), tant il contenait des «fake news» sur la réalité climatique. Elle vient de déposer à Berne une motion pour que la Confédération lutte plus efficacement «contre le déni du réchauffement climatique et de ses origines humaines». Elle propose une stratégie en trois axes: l’encadrement des campagnes politiques, le renforcement de l’éducation au climat et l’ajout (comme en France) d’un volet «climat» au bulletin météo diffusé sur les chaînes publiques.

Le déni climatique progresse

Pour l’élue vaudoise, la situation est claire: «Le réchauffement climatique est un fait scientifique, au même titre que la force de gravité. Il est provoqué par l’augmentation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère issus des activités humaines, en particulier de la combustion des énergies fossiles». Elle constate cependant que le «climatoscepticisme» a progressé durant les dix dernières années en Europe. Une étude de l’OCDE en 2022 a montré que «57% seulement des Allemands considéraient que le réchauffement climatique était provoqué par les activités humaines».

Le déni climatique se répand sur les réseaux sociaux par des messages «souvent proférés dans des termes toxiques et violents, qui accompagnent volontiers les théories complotistes et antisystèmes, contribuant à déstabiliser la cohésion sociale des démocraties».

Dans toutes les formations

Pour Valentine Python: «Les prises de position officielles des partis devraient au moins être conformes aux consensus établis au sein de la communauté scientifique internationale». D’un point de vue éducatif, l’étude du climat devrait être renforcée à tous les niveaux: «Le Conseil fédéral devrait, conjointement avec les cantons, s’assurer de la tenue d’un cours spécifique sur le réchauffement climatique, ses causes, ses conséquences et ses solutions, dans tous les cursus, de l’école primaire au tertiaire, y compris dans la formation professionnelle et continue».

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