Ski alpin: Le président de Swiss-Ski défend les courses de Zermatt

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Ski alpinLe président de Swiss-Ski défend les courses de Zermatt

Patron du ski suisse, Urs Lehmann a apporté son soutien aux organisateurs des courses de Coupe du monde de Zermatt, dans la presse alémanique, rejetant la faute sur les médias romands.

Ugo Curty
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Ugo Curty
Les pelleteuses sur le glacier n’ont pas fini de faire parler d’elles.

Les pelleteuses sur le glacier n’ont pas fini de faire parler d’elles.

Sébastien Anex

Le président de Swiss-Ski a vivement défendu les courses de Coupe du monde de ski à Zermatt, mercredi, dans la presse alémanique. Il faut «relativiser la polémique», selon Urs Lehmann. «On m'a assuré à plusieurs reprises ces derniers jours que tout s'était passé dans les règles, lors de la construction de la piste», affirme le dirigeant.

Mardi, la Commission cantonale des constructions (CCC) avait pourtant confirmé qu’une partie de la piste Zermatt/Cervinia était construite de manière illégale. Une «très faible surface» se situe hors du domaine ski prévu dans le plan d’affectation, a affirmé l’autorité valaisanne, qui a interdit aux organisateurs d’utiliser les installations construites dans cette zone. Selon les calculs de «20 Minutes», les machines ont travaillé sur l’équivalent de cinq terrains de football. Les images des machines sur le glacier du Théodule ont provoqué de vives réactions depuis une dizaine de jours.

«Les articles dans les médias ont été délibérément orientés afin de susciter des émotions.»

Urs Lehmann, président de Swiss-Ski

Des problématiques connues depuis 40 ans ont été placées dans un contexte différent, défend Urs Lehmann. Je comprends que quiconque voit pour la première fois une pelleteuse sur le glacier devant le Cervin soit effrayé. Cependant, sans les excavatrices qui transforment les crevasses pour des raisons de sécurité, personne n'aurait skié sur un glacier au cours des dernières décennies. Cela a toujours été une évidence.»

Si les organisateurs se retrouvent dans la tourmente, c’est la faute des médias pour le patron du ski suisse. Ce dernier fait notamment référence aux enquêtes de «20 Minutes» et «Le Matin Dimanche» qui ont provoqué l’intervention de la Commission cantonale des constructions, de plusieurs politiciens et d’ONG écologistes.

«Les articles dans les médias ont été délibérément orientés, afin de susciter des émotions, affirme Urs Lehmann. Ces images touchent un point sensible. Ceux qui les ont produites ont certainement voulu les mettre en scène dans un contexte où le changement climatique et la durabilité sont devenus des sujets centraux.»

La CCC, qui n’a pas encore pu se rendre sur place à cause des conditions météorologiques, a renoncé à interdire purement et simplement les compétitions. Les organisateurs devront néanmoins adapter les tracés au vu des interdictions partielles de l’autorité valaisanne. «Les courses ne sont pas en danger, a rassuré Urs Lehmann, toujours dans les titres de CH Media. Je suis en contact quotidien avec le comité de Zermatt, puisque Swiss-Ski est aussi coorganisateur.»

Les descendeurs doivent baptiser la «Gran Becca», nouvelle venue sur le circuit de Coupe du monde, les 11 et 12 novembre. Corinne Suter et le circuit féminin disputeront aussi deux courses, le week-end d’après, pour lancer la saison dans la discipline reine de la vitesse.

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