Football: Fofana: «Je sais ce que Servette attend de moi, je m’adapte»

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FootballFofana: «Je sais ce que Servette attend de moi, je m’adapte»

À un poste contre nature pour lui, en pointe, le talentueux Français est confiant. Le point avec lui avant le match des Grenat au Letzigrund contre GC (20 h 30).

Daniel Visentini
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Daniel Visentini
Boubacar Fofana aime le ballon, même s’il le touchera un peu moins en étant à la pointe de l’attaque de Servette.

Boubacar Fofana aime le ballon, même s’il le touchera un peu moins en étant à la pointe de l’attaque de Servette.

BASTIEN GALLAY/LPS

Sur le terrain, une boule d’explosivité, toujours prêt au contre-pied, ou à prendre son adversaire de vitesse. Au moment de l’entretien, un joueur calme, serein, posé. Contraste. Boubacar Fofana est déjà à 24 ans cet attaquant mature, qui analyse bien tout ce qui lui arrive.

Après une saison sans jouer, en raison de sa grave blessure au genou, il est de retour avec ce Servette, qui a bien besoin de ses fulgurances offensives. Contre Grasshopper ce jeudi soir (20 h 30), c’est vers lui que les regards se tournent: Bédia est blessé, il ne reviendra qu’en janvier, Rodelin souffre du dos, il est absent aussi, Crivelli revient de blessure, il devrait être sur le banc.

Ce Servette qui ne marque pas assez de buts attend beaucoup de vous, notamment: comment le gérez-vous?

Bien, sans spécialement ressentir de pression. Je ne suis pas inquiet: il y a une belle dynamique dans l’équipe, un petit manque de réussite, c’est vrai, mais cela va aller mieux, j’en suis sûr. Je sais ce que Servette attend de moi, je m’adapte.

Attaquant de pointe, ce n’est pas votre poste de prédilection. C’est de cela que vous parlez quand vous évoquez une adaptation?

Oui, ce n’est pas un poste habituel pour moi. Je dois prendre des repères, des automatismes. Disons que je dois aborder les matches d’une autre manière. Je sais que je vais moins toucher de ballons, qu’il y aura plus rapidement des duels directs avec les défenseurs adverses, ou qu’on va me chercher dans la profondeur. Ce n’est pas comme sur un côté. À moi de trouver les bonnes courses et d’apporter tout ce que je peux.

La concurrence est grande à Servette pour les postes offensifs, plus encore avec les arrivées de Kutesa et Crivelli: vous n’avez pas eu beaucoup de temps de jeu depuis le début de la saison, jusque-là. Existe-t-il une part de frustration?

La frustration… Elle existe sans doute un peu, parce que nous sommes des compétiteurs. Mais je suis réaliste. Je reviens de loin, avec ma blessure, je savais bien que je ne serais pas immédiatement titulaire dès mon retour. Je manque sûrement encore un peu de rythme. C’est sur cela que je travaille. Mais je me sens bien, je suis heureux sur le terrain.

Gaël Clichy a dit de vous que vous étiez l’un de ces joueurs capables de décider d’un match: cela vous fait quoi?

Cela fait plaisir, sachant sa carrière et les joueurs qu’il a pu côtoyer. En plus, il n’était pas obligé de le dire (ndlr: rires). Non, sans rire, cela fait plaisir. D’autant plus que j’échange beaucoup avec lui. Il me parle de mes manques et de mes qualités, il m’aide à progresser. Moi, j’essaie d’apprendre avec lui, tout simplement.

Vous êtes un joueur français: cela fait quoi de voir un compatriote, Karim Benzema, recevoir le Ballon d’or? Cela vous inspire-t-il?

Je suis encore très loin de ce qu’il a accompli… Mais oui, je peux m’inspirer de lui. De sa faculté à être toujours au bon endroit. Et de sa justesse technique dans l’exécution du geste. Plus encore. La justesse technique, oui.

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