FootballMurat Yakin: «Après la pause, nous étions plus courageux»
Le sélectionneur revient sur la défaite 1-0 au Stade de Genève, face à l’Espagne, en Ligue des nations.
- par
- Daniel Visentini Genève
Battue 1-0 par l’Espagne au Stade de Genève, malgré le soutien du public, la Suisse enregistre donc une troisième défaite d’affilée en Ligue des nations. Avec celle concédée en mars à Wembley contre l’Angleterre, cela fait quatre écueils en 2022, pour un seul résultat non-négatif, ce 1-1 à Zurich contre le modeste Kosovo. Même si la Suisse a montré une forme de réaction après la pause, il y a là un déficit de résultats qui inquiète.
Mais Murat Yakin est resté positif. «Nous avions un plan et nous nous y sommes tenus, expliquait-il après le match. Nous voulions d’abord contrôler l’Espagne. Et c’est ce que nous avons fait. Nous n’avons laissé que peu d’espaces à nos adversaires. Malheureusement, il y a une erreur à la relance. De Cömert. Je ne blâmerai jamais un joueur qui tente de jouer, de faire une passe, plutôt que de dégager dans les tribunes, même si cela aurait été plus intelligent à ce moment. Mais voilà, il y a eu ce but. Après nous nous sommes mieux organisés pour prendre Busquets plus haut, vers la 20e minute, Xhaka s’en est chargé.»
Une Suisse proactive, après
Le problème, dans cette volonté de contrôler sans trop se projeter, c’est que la Suisse ne parvenait pas à sortir le ballon. «Oui, sur ce plan, il y a certainement des critiques à faire, nous ne trouvions pas les projections devant.» La suite, c’est une deuxième période qui a vu enfin une Suisse montrer autre chose, être plus proactive, comme elle a su l’être par le passé. «Nous étions plus courageux, on a pu montrer des choses, tenter, mais la chance n’était pas avec nous.»
Question: pourquoi n’avoir pas osé plus dès le début? «Mais nous avions un plan, assure Yakin. D’abord contrôler, sortir ensuite, et nous montrer plus après la pause. N’était l’erreur personnelle qui nous coûte le but de la défaite, nous avons respecté ce plan et nous aurions mérité de marquer un but après la pause.»
L’arbitrage?
Ou avant, avec ce possible penalty ignoré (faute de main de Pau Torres)? «Je ne sais pas, disons que oui, qu’il faudrait qu’on m’explique plusieurs choses, même si cela ne doit pas être une excuse. Je pense que nous n’aurions pas dû perdre. Mais que nous devons travailler sur la base de ce qu’on a vu après la pause.»
Après la pause: quand la Suisse a oublié toutes ses retenues, pour jouer enfin comme elle savait le faire il y a peu encore. De quoi donner des idées à Yakin pour tenter plus dès le début, dimanche à Genève toujours, contre le Portugal? «Je ne veux pas qu’on soit aussi naïf qu’à Lisbonne, tranche Yakin, en attaquant n’importe comment. Il faut faire attention.» Chassez le naturel…