France : Une élue de Saint-Denis passée à tabac dans la rue 

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FranceUne élue de Saint-Denis passée à tabac dans la rue

Une adjointe au maire de Saint-Denis a été violemment frappée mercredi soir dans la rue après avoir été suivie, dans un contexte de recrudescence des violences contre les élus. 

AFP

Une adjointe au maire de Saint-Denis (région parisienne) a été violemment frappée mercredi soir dans la rue après avoir été suivie, a appris jeudi l’AFP auprès de sources policières et de la municipalité, dans un contexte de recrudescence des violences contre les élus. Vers 21h30 mercredi soir, l’adjointe du maire socialiste Mathieu Hanotin sortait d’une réunion de travail lorsqu’elle s’est sentie suivie dans la rue par plusieurs hommes.

Rattrapée, elle a subi une balayette avant d’être frappée à coups de pieds dans la tête et au corps. Ses agresseurs ont pris la fuite. Blessée, la responsable municipale, dont l’identité n’a pas été précisée, «n’a pas de fracture ou de blessure excessivement grave», a indiqué à l’AFP la mairie de Saint-Denis (département de Seine-Saint-Denis).

Motif à préciser

Si le motif de l’agression n’est «pas clairement établi» en l’état, selon une source policière, les investigations doivent établir si la victime a été ciblée en raison de son statut d’élue, une circonstance aggravante en droit pénal. «L’enquête en cours permettra de déterminer les motifs exacts de cette agression, qui semble être étroitement liée à son engagement d’élue», a estimé la municipalité dans un communiqué envoyé à l’AFP en fin de matinée.

En raison de la sensibilité de l’enquête, celle-ci a été confiée par le parquet de Bobigny au service spécialisé de la Sûreté territoriale. «L’engagement des élus de Saint-Denis pour mener à bien leur mandat est total. Rien ne fera reculer leur détermination. Les auteurs de cette agression lâche doivent être appréhendés le plus rapidement possible et sanctionnés par la justice», a déclaré la mairie de Saint-Denis dans son communiqué.

Violences contre les élus en hausse

Les violences contre les élus sont un sujet sensible qui a pris de l’ampleur ces derniers mois. L’opinion publique a été marquée par l’incendie criminel au domicile du maire de Saint-Brevin (Loire-Atlantique) et l’attaque à la voiture-bélier qui a visé celui de son confrère de L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne) lors des émeutes de l’été. Selon le ministère de l’Intérieur, les agressions envers les élus devraient augmenter de 15% en 2023, après une hausse de 32% l’an dernier. 

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(AFP)

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