Football: David Bettoni: «Je suis fier d’entraîner un groupe pareil»

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FootballDavid Bettoni: «Je suis fier d’entraîner un groupe pareil»

Après la victoire sur le fil de son FC Sion à Lucerne (1-2), l’entraîneur français revient sur les circonstances d’un succès pas comme les autres et l’émotion qu’il a pu ressentir au coup de sifflet final. Il se dit aussi conscient des manques.

Nicolas Jacquier
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Nicolas Jacquier
David Bettoni a obtenu sa première victoire depuis son arrivée sur le banc du FC Sion.

David Bettoni a obtenu sa première victoire depuis son arrivée sur le banc du FC Sion.

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À Lucerne, Sion a signé à l'ultime seconde du temps additionnel la plus inattendue des victoires (1-2). Peut-être la plus importante aussi, offrant à David Bettoni ses trois premiers points depuis son arrivée en Valais. Interview d’un coach heureux mais surtout soulagé.

David Bettoni, après avoir autant souffert, que représente cette victoire décrochée sur le fil?

Un énorme soulagement pour tout le monde. Le club, ses dirigeants, les supporters… Un soulagement pour moi également, c’est ma première victoire. C’est dire si elle va compter. On a su faire preuve d’un grand réalisme. Cette victoire valide les efforts consentis par les garçons. Ils croient en moi comme je crois également en eux.

Rien n’a pourtant été simple ce dimanche après-midi…

Je suis très lucide. Lucerne a mieux joué que nous, c’est une belle équipe. Même en supériorité numérique (ndlr: expulsion de Meyer à la 65e pour avoir applaudi M. San), on a souffert. Mais ne faisons pas la fine bouche. Il y a quelque chose qui est en train de se passer. On a vu poindre le début d’une identité. C’est hallucinant de se dire cela alors que l’on est déjà au mois d’avril! J’ai apprécié notre engagement, l’état d’esprit affiché. J’ai vu une équipe soudée, qui veut gagner des duels, ressembler à une équipe. Pour le moment, il faut se contenter de ce contenu-là. Je suis bien conscient que cela n’est pas encore suffisant pour gagner 7, 8 matches d’affilée. Tout le monde sait que l'objectif No 1, c'est de se maintenir dans l'élite.

«Il y a quelque chose qui est en train de se passer. On a vu poindre le début d’une identité.»

David Bettoni, entraîneur du FC Sion

À quoi avez-vous pensé sur le but de la délivrance signée Bua? Quelles émotions avez-vous ressenties à ce moment-là?

Le 2-1 a permis à chacun de se lâcher. Donc je me suis aussi lâché. On a cassé la malédiction voulant que Sion craque dès l’instant où il encaisse un but… Cela n’a pas été le cas, avec le but victorieux de Bua, un soi-disant banni. Rappelons-nous que Sion attendait de pouvoir vivre de tels moments de bonheur depuis plus de 5 mois. On sait tous ce qui s’est passé durant cette période. Je suis content de constater que mon discours passe auprès des joueurs. Ceux-ci ont su faire preuve de résilience. J’ai de la fierté à entraîner un groupe pareil.

Mario Balotelli a pourtant plus palabré que joué, non?

Mario, c’est un bon client… Il a fait ce que j'en attendais. En capitaine responsable, c’est d’ailleurs lui qui a demandé à sortir plutôt que de rester sur le terrain pour vouloir à tout prix marquer le but décisif.

Un mot sur son association avec Sio?

Je suis convaincu que Mario a besoin d’avoir quelqu’un à ses côtés. Avec Giovanni, ils se parlent et savent se trouver. À mes yeux, ça doit être l’une des meilleures paires du championnat, même si cela ne se voit pas encore.

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