Soudan: Le nombre de déplacés internes a doublé en une semaine

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Conflit au SoudanLe nombre de déplacés internes a doublé en une semaine

Le conflit qui déchire le Soudan provoque la fuite de très nombreux civils à l’intérieur même du pays. Depuis mardi dernier, ils sont passés de 340’000 à plus de 700’000 personnes.

Parmi les nombreux civils déplacés à l’intérieur du Soudan, on trouve beaucoup de femmes et d’enfants.

Parmi les nombreux civils déplacés à l’intérieur du Soudan, on trouve beaucoup de femmes et d’enfants.

REUTERS

Au Soudan, les combats sanglants ont forcé, depuis la mi-avril, plus de 700’000 personnes à fuir à l’intérieur du pays, a affirmé, mardi, l’ONU. «C’est plus du double du nombre de déplacés internes» décomptés mardi dernier, qui s’établissait à 340’000 personnes, a expliqué Paul Dillon, porte-parole de l’agence de l’ONU pour les migrations (OIM), lors du briefing régulier de l’ONU à Genève.

Avant même le début des combats, 3,7 millions de personnes étaient enregistrées comme déplacées internes au Soudan, a-t-il rappelé. Près de 150’000 personnes ont également fui le pays ailleurs dans la région depuis le début des combats, selon les chiffres datés de lundi et compilés par le Haut-Commissariat aux réfugiés.

«De nombreux déplacés internes se réfugient chez des proches, tandis que d’autres se rassemblent dans des écoles, des mosquées et des bâtiments publics», a expliqué Paul Dillon. Il a souligné «l’extrême générosité du peuple soudanais et de ses communautés, qui ont ouvert leurs portes aux personnes déplacées arrivant dans leurs régions».

Mais il a aussi souligné que ces communautés d’accueil elles-mêmes, «dans de nombreux cas, souffrent déjà des effets de plus de trois semaines de combats».

Plus de 750 morts et 5000 blessés

Les combats se poursuivent, à Khartoum et dans d’autres régions du Soudan, entre les camps des deux généraux rivaux, alors que les négociations sur une trêve entre leurs représentants piétinent en Arabie saoudite.

Les affrontements entre l’armée d’Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide de Mohamed Hamdane Daglo ont déjà fait plus de 750 morts dans le pays, selon l’ONG Acled, et les autorités soudanaises dénombrent 5000 blessés.

(AFP)

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