Football – Au FC Sion, Wesley a fait de sa joie une force

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FootballAu FC Sion, Wesley a fait de sa joie une force

D’humeur toujours enjouée, le Brésilien, prêté par la Juventus, s’épanouit en Valais. Avant le rendez-vous du Wankdorf de ce samedi, il explique la complicité le liant à sa sœur, dont le portrait orne sa cuisse.

Nicolas Jacquier
par
Nicolas Jacquier
Contre Zurich, Wesley avait ouvert le score pour le FC Sion. Un but qu’il allait dédier à sa sœur…

Contre Zurich, Wesley avait ouvert le score pour le FC Sion. Un but qu’il allait dédier à sa sœur…

Urs Lindt/freshfocus


Avec David Wesley (21 ans), Sion possède un rayon de soleil qui irradie dans ses rangs. Polyvalent à l’extrême, le footballeur est en même temps inclassable, à l’aise partout. Défenseur, milieu de terrain, attaquant… on l’a déjà vu interpréter tous les rôles.

Quel est celui qui lui sied le mieux, qu’il affectionne le plus? «J’ai les capacités pour être à l’aise partout, répond-il. Au départ, je suis un latéral droit. Mais si le coach m’aligne à gauche, ce n’est pas un problème. Je n’ai aucune préférence. Et s’il pense que je peux jouer au but, j’y vais aussi! (Rires).»

Le jeune Brésilien n’est pas loin d’être une attraction. La joyeuse insouciance et le sourire aux lèvres qu’il affiche en permanence lui confèrent un statut particulier. «Ma force, c’est la joie. Sourire aide à vivre et à se rendre compte de la chance que l’on a. Il faut être joyeux dans sa tête pour avancer dans la vie (…) On ne peut pas tout maîtriser mais j’ai été éduqué en faisant du travail une valeur. Mon papa me répète souvent que les choses finissent toujours par arriver quand on s’y accroche… Alors tout ce que je peux donner, je le donne.»

«Pour moi qui suis très famille, le coach se comporte comme un deuxième père. Il aime ses joueurs et nous pousse à être meilleur avec bienveillance»

David Wesley, joueur du FC Sion à propos de Paolo Tramezzani

À Tourbillon, Wesley s’épanouit («c’est un régal d’être ici», confesse-t-il), lui qui a trouvé en Paolo Tramezzani un coach à son écoute, l’équivalent d’un père de substitution. «Pour moi qui suis très famille, le coach se comporte comme un deuxième père. Il aime ses joueurs, il est certes exigeant mais nous pousse à devenir meilleur avec bienveillance. Cela compte, c’est nullement de la brimade…»

Pour les 5 ans d’Antonella

Faisant l’objet d’un prêt de la Juventus pour la seconde année consécutive, le natif de Retirolândia (une ville de 15’000 habitants située dans l’État de Bahia) avait durablement marqué les esprits dimanche dernier contre Zurich. Avec une performance XXL qu’il avait couronnée d’un but splendide, aussitôt dédié à sa sœur Antonella. «Alors qu’elle fêtait le jour même ses 5 ans, je lui avais promis la veille que j’allais lui offrir ce but en cadeau. Et j’ai tenu parole…»

Cette complicité s’affiche jusque sur sa cuisse gauche, avec le portrait de sa sœur qu’il a fait tatouer. «J’ai une relation fusionnelle avec elle, expliquait-il cette semaine à Riddes. On est aussi uni par une phrase inscrite sur mon avant-bras. Il y est écrit: «Même si les chemins sont escarpés, j’irais jusqu’au bout de chacun d’eux pour t’aimer et te protéger»… J’avais 17 ans quand elle est née. Je me suis toujours senti un devoir de la protéger.»

Fin de série?

Admiratif de son compatriote Dani Alves – «j’essaie de m’en inspirer», dit-il –, le No 52 de Tourbillon fait le bonheur des fans du FC Sion. Ce samedi, il faudra un grand Wesley et un tout aussi grand FC Sion pour mettre un terme à la plus incroyable des séries négatives, faisant du Wankdorf un terrain maudit pour les visiteurs en championnat depuis le 17 août 1996 (31 défaites et 5 nuls). «Il faut aller à Berne sans avoir peur. On possède la mentalité pour en repartir avec quelque chose…»

D’autant que Wesley le protecteur a fait durant la semaine écoulée une autre promesse à Antonella. On peut aisément deviner laquelle.





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