Football - Dimitri Oberlin retrouve des sensations et le sourire

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FootballDimitri Oberlin retrouve des sensations et le sourire

Après son but en Coupe, l’attaquant servettien a contribué à la 4e réussite face à Lucerne. Il est bien parti pour renouer avec le niveau qui avait fait de lui le grand espoir du football suisse.

Christian Maillard
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Christian Maillard
Dimitri Oberlin est en train de retrouver des couleurs avec ce maillot grenat.

Dimitri Oberlin est en train de retrouver des couleurs avec ce maillot grenat.

ERIC LAFARGUE

Il y a des signes plutôt encourageants qui ne trompent pas. Dimitri Oberlin, bien décidé à se relancer à Genève, a déjà retrouvé le sourire et des sensations: un but et un assist en une semaine, le travail commence à payer. Mais pas question pour lui de s’emballer. Il le sait très bien qu’il ne remportera pas ce marathon au sprint, que c’est la patience qui sera son meilleur atout pour retrouver cette profondeur qui avait fait de lui un grand espoir du football suisse.

Personne n’a oublié cette fulgurante accélération, un soir d’Europe, avec le FC Bâle, où il avait crevé l’écran en donnant le tournis aux défenseurs du Benfica Lisbonne. C’était en 2017, le jour de son 20e anniversaire…

Dimitri Oberlin avait crevé l’écran avec le FC Bâle contre Benfica Lisbonne, le 27 septembre 2017, jour de son 20e anniversaire, avec deux buts, un assist, un penalty provoqué.

Dimitri Oberlin avait crevé l’écran avec le FC Bâle contre Benfica Lisbonne, le 27 septembre 2017, jour de son 20e anniversaire, avec deux buts, un assist, un penalty provoqué.

FRESHFOCUS

Le gamin de Yaoundé, qui a grandi à Moudon et au FC Etoile-Broye «dans un paradis», a, depuis, surtout croisé l’enfer ces dernières saisons dans des clubs où il n’a jamais été à la hauteur des attentes placées en lui. En voulant emprunter un raccourci qui l’a emmené à Salzbourg, Empoli, Zulte Waregem jusqu’à la réserve du Bayern Munich, il s’est perdu, tombant, peu à peu, entre deux blessures, dans la déprime et l’oubli.

Celui qui fêtera ses 24 ans le 27 septembre a encore le temps. L’ancien junior du FC Thierrens, du Lausanne-Sport et du FC Zurich «repart de zéro» dans un club qui croit en lui et lui qui fait confiance: c’est un pari.

Le débordement qui a permis à Dimitri Oberlin de servir sur un plateau Ronny Rodelin.

Le débordement qui a permis à Dimitri Oberlin de servir sur un plateau Ronny Rodelin.

ERIC LAFARGUE

Lorsque à la 68e, Alain Geiger l’a lancé dans le bain, dimanche contre Lucerne, en compagnie de Ronny Rodelin, il n’a pas tardé à convaincre ses nouveaux supporters. Bien servi par le génial Miroslav Stevanovic, son démarrage a envoyé le défenseur lucernois aux fraises avant qu’il ne permette à l’ex-attaquant de Guingamp d’inscrire son premier but en Super League.

«Notre but, en entrant, était de faire encore plus mal à l’adversaire, pour l’éviter qu’il revienne dans le match, raconte Dimitri Oberlin. Il était important qu’on prenne les trois points aujourd’hui et tout le monde est content.» Lui, le premier, alors qu’il travaille comme un forçat à l’entraînement pour revenir au niveau qui était le sien avant se mettre à courir dans le vide.

A Saint-Prex, Dimitri Oberlin avait marqué le troisième but des Genevois.

A Saint-Prex, Dimitri Oberlin avait marqué le troisième but des Genevois.

ERIC LAFARGUE

«J’avais déjà eu une première mi-temps la semaine passée en Coupe qui m’avait fait du bien, poursuit l’attaquant. Je ne suis pas encore prêt à 100% mais ces trente minutes supplémentaires sont là pour me motiver à continuer à bien m’entraîner pour tenir tout un match et gagner une place de titulaire. Il y a des joueurs plus techniques et plus athlétiques, moi c’est la vitesse que j’essaie de retrouver pour apporter un plus à l’équipe.»

‹‹Il y a un mois et demi que je suis servettien et je me sens bien. J’ai trouvé dans ce club des gens sympathiques, je suis vraiment content de ce choix.››

Dimitri Oberlin

Dimitri Oberlin est heureux à Genève où il peut à nouveau s’exprimer en français, une langue plus familière que l’allemand. Cela lui avait beaucoup manqué. «Il y a un mois et demi que je suis servettien et je me sens bien. J’ai trouvé dans ce club des gens sympathiques, je suis vraiment content de ce choix.»

Il ne manque plus que le public revienne plus nombreux au stade. Ce Servette si séduisant le mérite. «À nous de faire en sorte, par nos performances, qu’il retrouve le chemin du Stade de Genève.» Et lui, celui du but, c’est son objectif.

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