Météo extrême: Au Vietnam, les vendeuses de rue subissent de plein fouet la canicule

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Météo extrêmeAu Vietnam, les vendeuses de rue subissent de plein fouet la canicule

Avec un thermomètre frisant les 40 °C, les rues de Hanoi se vident, privant de clients les milliers de vendeuses ambulantes qui bravent la chaleur pour sillonner la capitale.

«Parfois, j’ai peur de m’évanouir au milieu de la rue», confie Vu Thi Phuong, la sueur dégoulinant sur le visage.

«Parfois, j’ai peur de m’évanouir au milieu de la rue», confie Vu Thi Phuong, la sueur dégoulinant sur le visage.

AFP

Sous un soleil de plomb, Vu Thi Phuong pousse son chariot dans les rues de Hanoï, couverte de la tête aux pieds pour se protéger de la chaleur et propose aux passants café, jus de fruits et crème glacée. Dans la capitale vietnamienne, des milliers de vendeurs ambulants, en majorité des femmes, subissent, impuissants, la série de canicules qui ont frappé le nord du pays, ces dernières semaines.

«Parfois, j’ai peur de m’évanouir au milieu de la rue. La météo annonce 38 degrés mais la température sur la route paraît encore plus élevée», explique Phuong, la sueur dégoulinant du bout de son nez. Jeudi, sous 38 °C, le vieux quartier de Hanoï, habituellement animé par les motos, les touristes et les vendeurs de nouilles, était calme.

L’étal de Nguyen Thi Vinh, à Hanoi, ne fait plus recette. Ses mangoustans et ses pommes cannelle, pas assez rafraîchissants, n’attirent pas les clients.

L’étal de Nguyen Thi Vinh, à Hanoi, ne fait plus recette. Ses mangoustans et ses pommes cannelle, pas assez rafraîchissants, n’attirent pas les clients.

AFP

«Qu’il fasse chaud ou froid, la vie a toujours été un combat»

À un croisement, Nguyen Thi Vinh, 60 ans, a installé son étal de fruits mais les ventes ne suivent pas. «Par des journées chaudes comme celle-ci, les gens ne sortent pas.» La veille déjà, elle avait vendu 30% de moins qu’un jour normal. Et la pénurie de certains fruits ne l’aide pas. «J’aurais vendu plus si j’avais eu des oranges», plus rafraîchissantes que ses mangoustans et ses pommes cannelle.

La situation n’est guère meilleure pour les vendeurs de fleurs qui sillonnent les petites ruelles de la ville à bicyclette, des seaux de roses, de marguerites ou de lotus attachés sur leurs porte-bagages. «Il n’est pas facile de garder les fleurs fraîches par une journée extrêmement chaude», se désole Tran Thi Hoa, ajoutant qu’elle se tourne vers les lys, plus résistants lorsque les températures grimpent. «Qu’il fasse chaud ou froid, la vie a toujours été un combat. Mais je ne suis pas en mesure de laisser tomber», résume-t-elle.

Début mai, il a fait 44,1 °C dans le pays, un record historique

Au début du mois de mai, le Vietnam a enregistré la température la plus élevée de son histoire, 44,1 °C, poussant le gouvernement à lancer des alertes sanitaires. Comme beaucoup de métropoles, la capitale, Hanoï, souffre de l’effet d’îlot de chaleur urbaine dont sont en partie responsables la surpopulation, les travaux et le nombre élevé de véhicules, selon un rapport du gouvernement, datant de 2021.

(AFP)

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