Football: Servette devra aller décrocher son rêve à Plzen

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FootballServette devra aller décrocher son rêve à Plzen

Malgré une bonne deuxième période, les Grenat n’ont pas réussi à faire la différence lors du match aller des 8es de finale de Conference League jeudi (0-0). 

Valentin Schnorhk Genève
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Valentin Schnorhk Genève
Alexis Antunes et les Servettiens n'ont pas trouvé l'ouverture face à Plzen.

Alexis Antunes et les Servettiens n'ont pas trouvé l'ouverture face à Plzen.

Pascal Muller/freshfocus

Servette en quart de finale d’une Coupe d’Europe? Les Genevois ont le droit de croire à cet exploit, qui ne relève plus de l’impossible. Le 0-0 de la Praille jeudi contre le Viktoria Plzen lors du match aller des 8es de finale de Conference League a un côté frustrant, mais il offre aux Grenat plus que des espoirs de qualification avant le match retour la semaine prochaine en République Tchèque.

Tout ne fut pas simple pour autant jeudi, devant les 15 354 spectateurs qui avaient fait le déplacement. Peut-être la faute au tournus décidé par René Weiler, conscient que le championnat reste l’objectif majeur. Alors il y a eu deux Servette dans cette partie.

Dans un premier temps, le combat imposé à Servette n’a franchement pas souri aux Grenat. Si les Servettiens se sont mués en machine athlétique en Super League cette saison, le Viktoria Plzen a peut-être incarné sa limite dans la matière. Difficile pour les Genevois de prendre le meilleur sur les Chory (2 mètres) ou Hranac (1m90), pour ne citer qu’eux. Au jeu du duel, les Tchèques étaient au-dessus. 

Changements bienvenus

On peut l’accepter, même si cela donnait le sentiment que Servette entrait dans le jeu des Tchèques. Plus regrettable, en revanche, le manque de justesse technique. Le talent offensif qui permet généralement de faire la différence en championnat a terriblement manqué en première mi-temps. Peut-être parce que René Weiler avait laissé les Antunes, Cognat ou Stevanovic sur le banc.

Impossible ou presque dans ces conditions de se procurer des occasions. C’est simple: la première période en a été vierge côté genevois. Côté tchèque, pas beaucoup mieux: malgré un Servette souvent passif, les hommes de Miroslav Koubek ont peiné à amener un réel danger sur les buts de Jérémy Frick. Seule véritable alerte: cet essai de Kopic sur un corner joué au sol de Kalvach en début de match qui manquait le cadre.

Coïncidence (ou pas), c’est après la mi-temps, quand Miroslav Stevanovic a remplacé Jérémy Guillemenot, que Servette a retrouvé son allure et a pu enfin se créer ses premières véritables situations. Le Bosnien, placé devant à côté de Crivelli, ratait d’abord de peu la mire sur une volée (53e), avant de voir son tir contré par le retour d’un défenseur (54e), puis de manquer sa frappe suite à un corner de Bolla (55e). 

Et puis, avec les entrées d’Alexis Antunes et de Timothé Cognat à l’heure de jeu, on retrouvait le Servette tout en maîtrise, capable de combinaisons rapides aux abords de la surface adverse. Cela aurait pu basculer dans le bon sens. Mais la tentative lointaine de Bolla était repoussée par le portier Jedlicka (80e). Et il n’a manqué qu’une ou deux pointures pour qu’Antunes pousse au fond un centre parfait de Stevanovic cinq minutes plus tard. Le même Stevanovic allait encore voir son essai contré par un défenseur à la 88e minute.

Oui, Servette peut s’en vouloir de ne pas avoir d’emblée jouer le jeu qui lui réussit. Mais il doit avoir l’assurance qu’il a les capacités pour réaliser une nouvelle performance de choix au retour. Rendez-vous jeudi prochain (18h45) à Plzen. Le rêve reste tangible.

Servette - Viktoria Plzen 0-0

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