Etat de crise: l’économie du Sri Lanka risque de s’effondrer d’ici deux semaines

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État de criseL’économie du Sri Lanka risque de s’effondrer d’ici deux semaines

La Banque centrale sri lankaise a lancé mercredi, un cri d’alarme: si un nouveau gouvernement n’est pas nommé dans les deux jours, rien ne pourra plus sauver le pays en proie au chaos.

Le Sri Lanka est en proie à une profonde crise économique qui prive ses habitants de produits de première nécessité, de carburant et de gaz, les poussant aux dernières extrémités pour s’approvisionner coûte que coûte.

Le Sri Lanka est en proie à une profonde crise économique qui prive ses habitants de produits de première nécessité, de carburant et de gaz, les poussant aux dernières extrémités pour s’approvisionner coûte que coûte.

AFP

«S’il n’y a pas de gouvernement dans les deux prochains jours, l’économie s’effondrera complètement et personne ne pourra la sauver», a averti mercredi le gouverneur de la Banque centrale du Sri Lanka, Nandalal Weerasinghe. Cette mise en garde intervient 48 heures après la démission du Premier ministre, Mahinda Rajapaksa, non encore remplacé. Ce départ a aggravé la crise sociale dans le pays et provoqué des violences qui ont fait dérailler les plans de redressement de la Banque centrale.

«Si nous n’avons pas de stabilité politique, nous allons très vite manquer du peu d’essence et de diesel qui reste. À ce moment-là, les gens descendront dans la rue pour protester pacifiquement ou violemment», met en garde Nandalal Weerasinghe. «D’ici une semaine ou deux, l’économie s’effondrera complètement. Personne ne sera en mesure de sauver le Sri Lanka à ce stade. Ma présence ici en tant que gouverneur ne sera d’aucune aide», déplore-t-il.

«Les freins ne répondent plus»

«Le pays dévalait rapidement la pente lorsque j’ai pris mes fonctions il y a un peu plus d’un mois», poursuit Nandalal Weerasinghe. «Je pensais que nous étions capables d’enclencher les freins, mais avec les événements de lundi, les freins ne répondent plus.» Et d’ajouter: «Je démissionnerai s’il n’y a pas d’action immédiate pour former un gouvernement.»

En défaut de paiement de sa dette extérieure de 51 milliards

Peu après avoir pris la tête de la Banque centrale le mois dernier, Nandalal Weerasinghe avait annoncé le 12 avril, le défaut de paiement de la dette extérieure de 51 milliards de dollars du Sri Lanka, le pays étant à court d’argent pour rembourser ses créanciers. Il a presque doublé les taux d’intérêt et permis la rapide dévaluation de la roupie, afin d’assurer une meilleure liquidité des devises étrangères dans les banques commerciales.

Le Sri Lanka a ouvert des pourparlers avec le Fonds monétaire international (FMI) sur un éventuel renflouement. «Nous suivons de près l’évolution de la situation au Sri Lanka et sommes préoccupés par la montée des tensions sociales et de la violence», avait déclaré mardi, Masahiro Nozaki, chef de la mission du FMI au Sri Lanka, dans un communiqué.

(AFP)

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