FootballÀ Bâle, le FC Sion fera-t-il enfin mieux que d’habitude?
En championnat, le club valaisan court après une victoire au bord du Rhin depuis plus de 25 ans. Paolo Tramezzani ne craint pas d’évoquer les hautes ambitions d’un visiteur très attendu.
- par
- Nicolas Jacquier
Pour le FC Sion, Berne et Bâle demeurent des destinations maudites lorsqu’il s’y aventure pour le compte du championnat. Parce que les Valaisans ne s’y sont pas imposés depuis plus de 25 ans. Récemment, on a pourtant cru que la malédiction du Wankdorf allait prendre fin. Le 22 octobre dernier, Sion ne menait-il pas encore au score à l’heure de jeu suite à un penalty de Balotelli avant d’être rejoint par Young Boys? 1-1, score final, caramba, encore raté.
Et si, dans un contexte similaire, l’exploit était pour ce dimanche, simplement «transféré» sur la pelouse de Saint-Jacques? À ceux et celles qui l’ignoreraient encore, il faut remonter au 2 août… 1997 pour trouver trace de la dernière victoire du FC Sion sur les bords du Rhin. Dans l’ancien Joggeli, le visiteur, entraîné à l’époque par Alberto Bigon, l’avait emporté 3-1 grâce à un doublé de Pascal Camadini complété par une réussite de Didier Tholot. Christian Constantin en était déjà le président…
La 38e tentative de solder le passé en interrompant cette interminable série négative sera-t-elle enfin la bonne? Après 25 défaites et 12 nuls enregistrés en championnat à Bâle, Sion ne craint pas d’aller défier les statistiques. En milieu de semaine, son entraîneur n’a d’ailleurs pas manqué de fixer le curseur très haut.
«Si tu déplaces à Bâle pour jouer le nul, alors tu es certain de perdre, devait ainsi lancer Paolo Tramezzani lors du point presse hebdomadaire. Non, ce qu’il faut, c’est aller là-bas pour gagner et le faire en imposant notre jeu. Bâle est le genre d’équipe qui nous a réussis cette saison.» Pas vraiment faux si l’on sait que Sion avait sans doute signé sa performance la plus aboutie lors du match aller (victoire 2-1).
Ce dimanche, le visiteur devra surtout retrouver ce qui en avait fait l’équipe surprise du premier tour. Tout est depuis devenu plus laborieux, le club valaisan n’ayant pas son égal pour relancer les formations en perdition, ce qu’il a fait aussi bien contre Winterthour à deux reprises que face à Zurich. Autant de défaites qui pourraient avoir détourné les Valaisans du cap qu’ils s’étaient fixés.
Retrouvailles pour Heinz Lindner
De cela aussi, le Mister est conscient. «On aurait dû faire mieux, c’est certain. Sans doute l’aspect mental joue-t-il un rôle dans nos performances décevantes face aux équipes du bas de tableau.» Les deux derniers matches de championnat de l’année (à Bâle suivi de la réception de Saint-Gall samedi) diront dans quelle catégorie sera versé Sion à la reprise en 2023 et ce que l’on est en droit d’en attendre. Pourra-t-il viser le haut de tableau comme il semble en avoir les moyens quand il ne s’égare pas ou devra-t-il se contenter d’accessits dans la deuxième partie de saison?
Quoi qu’il en soit, le rendez-vous de Saint-Jacques attise la curiosité - comment s’y comportera-t-il? - s’agissant d’un visiteur dont le dernier passage au bord du Rhin, en février dernier, s’était soldé par un spectaculaire match nul (3-3). Dans les rangs sédunois, la rencontre sera chargée d’émotions pour Heinz Lindner, lequel a gardé les filets rhénans à 81 reprises entre 2020 et le printemps 2022, moment où les dirigeants du FCB ont choisi de s’en séparer peu élégamment pour faire de la place à Marwin Hitz.
Avant ces retrouvailles, le gardien du FC Sion a publié sur les réseaux sociaux un montage où on le voit porteur de ces deux dernières tuniques accompagné d’un commentaire significatif – «emotional game this week-end». Quel accueil la Muttenzkurve réservera-t-elle à son ancien portier?