Elections: La droite espagnole sauve la mise dans son fief de Galice

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ÉlectionsLa droite espagnole sauve la mise dans son fief de Galice

Le principal parti de la droite espagnole a gardé dimanche le contrôle de la Galice, après des élections régionales serrées.

Le Parti populaire a obtenu 47,5% des suffrages, ce qui lui confère la majorité absolue, avec 40 des 75 sièges du parlement régional.

Le Parti populaire a obtenu 47,5% des suffrages, ce qui lui confère la majorité absolue, avec 40 des 75 sièges du parlement régional.

AFP

L’opposition de droite a conservé dimanche en Espagne le contrôle de la Galice, son fief traditionnel, à l’issue d’élections régionales serrées, un coup de pouce avant les européennes de juin pour son chef, Alberto Núñez Feijóo, sous le feu des critiques.

Le Parti populaire (PP) a obtenu 47,5% des suffrages, ce qui lui confère la majorité absolue, avec 40 des 75 sièges du parlement régional, selon les résultats officiels, rendus publics dimanche soir sur la base du dépouillement de 95,5% des bulletins de vote.

L’élection en apparence banale de l’assemblée de la Galice, une petite région du nord-ouest de l’Espagne, a revêtu une importance nationale car étant le fief du leader de l’opposition de droite.

Élection avancée

Le mandat de l’assemblée de Galice se terminait normalement en juillet mais le Parti populaire, qui dirige la région depuis 2009, a avancé la date du scrutin, dans l’espoir qu’un triomphe donne un élan à sa campagne pour les élections européennes de juin.

Le vote confirme les sondages qui donnaient une large victoire au principal parti de la droite espagnole, à la tête de cette région pendant 36 des 42 années depuis que la Galice bénéficie d’un statut d’autonomie. Rien d’étonnant à cela, car le chef du PP, Alberto Núñez Feijóo, 62 ans, est galicien et a dirigé pendant 13 ans cette région avant de prendre la tête du parti en 2022.

«Entre le désordre et la stabilité, les électeurs ont choisi la stabilité et, entre l’unité et la division, ils ont intelligemment choisi l’unité», s’est félicitée la secrétaire générale du PP, Cuca Gamarra, après l’annonce des résultats.

Mais la campagne a été une suite de revers pour le PP. À tel point que ce parti, qui avait remporté 42 des 75 sièges de l’assemblée aux précédentes élections, en 2020, n’était cette fois pas assuré de conserver la majorité absolue et donc le pouvoir dans la région, malgré son avance dans les sondages.

Parti nationaliste de gauche

Le fait majeur de la campagne a été la forte poussée d’un parti nationaliste de gauche, le Bloc nationaliste galicien (BNG), conduit par une femme charismatique, Ana Pontón, qui ambitionne de gouverner avec le soutien minoritaire des socialistes.

Alberto Núñez Feijóo a effectué le week-end dernier un changement total de discours sur le thème qui domine la vie politique espagnole depuis l’été dernier: le projet du gouvernement de gauche d’amnistier les indépendantistes catalans condamnés pour la tentative de sécession avortée de la Catalogne en 2017.

Alberto Núñez Feijóo avait fait du rejet total de l’amnistie l’axe central de son opposition au premier ministre socialiste Pedro Sánchez, qui a dû accepter cette mesure – très controversée, y compris chez les socialistes – en contrepartie de l’appui des députés indépendantistes catalans à son investiture pour un nouveau mandat à la tête du gouvernement.

«Perdre à domicile»

Dans des propos qui ont provoqué la stupeur dans son propre camp, Alberto Núñez Feijóo s’est dit ouvert à une mesure de grâce, sous certaines conditions, pour les séparatistes catalans, allant jusqu’à admettre qu’il avait eu des contacts avec eux et avait examiné l’été dernier la possibilité d’une amnistie avant de l’écarter.

Depuis lors, Alberto Núñez Feijóo, qui avait voulu donner un caractère national à la campagne en Galice autour de ce débat sur l’amnistie, évite le sujet et est sur la défensive.

L’image d’Alberto Núñez Feijóo a beaucoup souffert de la mauvaise performance du PP aux législatives du 23 juillet, que le parti avait certes remportées mais avec un score insuffisant pour pouvoir former un gouvernement, alors que tous les sondages lui prédisaient une large victoire.

(AFP)

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