Football: Adrian Ursea: «Si Constantin veut me prêter Balotelli…»

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FootballAdrian Ursea: «Si Constantin veut me prêter Balotelli…»

L’actuel entraîneur d’Étoile Carouge aurait aimé recroiser son ancien joueur à Nice, pour le 32e de finale de Coupe de Suisse contre Sion vendredi (20 heures). Un match qu’il attend.

Valentin Schnorhk
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Valentin Schnorhk
Adrian Ursea entraîne Étoile Carouge depuis le début de saison. Sa première expérience depuis qu’il a quitté Nice à l’été 2021.

Adrian Ursea entraîne Étoile Carouge depuis le début de saison. Sa première expérience depuis qu’il a quitté Nice à l’été 2021.

Jean-Luc Auboeuf

Adrian Ursea tient son premier grand défi. L’entraîneur roumain est arrivé début juin à Étoile Carouge avec des ambitions. À la clé, un contrat de deux ans et l’intention de pouvoir structurer le club de la Fontenette, lui donner plus de professionnalisme. «Mon rôle, c’est aussi de guider le club, de lui apporter un plus dans la façon de fonctionner», acquiesce-t-il. Et puis, pourquoi pas, de le faire avancer sportivement. L’occasion sera belle ce vendredi soir (20 heures) de poser une première pierre, avec la réception du FC Sion pour les 32es de finale de la Coupe de Suisse.

Mais le technicien tempère ses ambitions. Lui raisonne autrement que par la seule victoire: «Le résultat n’est pas un projet, mais une conséquence», clame-t-il. On a ciblé l’homme. L’entraîneur encore plus. Lui réfléchit plus loin que le match à venir. Même quand il s’agit d’affronter l’une des meilleures formations de Challenge League: «Ce match contre Sion, ce n’est qu’une étape dans la mise en place de notre projet, même si elle est très importante, développe-t-il. Il permettra de vérifier où on en est. C’est excitant, c’est un challenge magnifique.» Et qu’il entend relever avec ses idées et pas celles d’un autre.

«Je ne vais pas changer de manière de faire et commencer à envoyer des longs ballons. Pour moi, ce serait un jeu de hasard.»

Adrian Ursea, entraîneur d’Étoile Carouge

Ce qu’il faut comprendre? Qu’il est hors de question qu’Adrian Ursea et Étoile Carouge se renient vendredi soir devant leur public de la Fontenette. «Nous n’allons pas dénigrer ce que nous voulons faire, note l’entraîneur de 55 ans. Notre idée, c’est de dominer, de nous installer dans la moitié de terrain adverse, d’attaquer par des petits espaces et non des grands, de défendre des grands espaces et non petits. Mais attention, je ne dis pas que nous allons dominer Sion, nous ne pouvons pas y prétendre. Mais moi, je ne suis pas un joueur de casino. Alors je ne vais pas changer de manière de faire et commencer à envoyer des longs ballons. Pour moi, ce serait un jeu de hasard.»

Un jeu protagoniste et exigeant

L’adaptation sera ailleurs, dans les failles qu’Ursea a tenté d’identifier dans le jeu sédunois. Il sait que les Valaisans feront de même: leur entraîneur Didier Thlolot est notamment venu observer leur match de championnat remporté samedi dernier à Bulle. Il aura peut-être remarqué les ambitions de jeu de position protagoniste de la formation carougeoise, qui se déforme lorsqu’elle attaque. Une approche exigeante, difficile à mettre en place.

Ursea est ainsi. Il essaie de construire l’équipe la plus compétitive possible, mais surtout celle qui peut le plus fidèlement reproduire ses idées. Du gardien, jusqu’à l’attaquant. Ainsi, dans les buts, Carouge a engagé l’ancien portier du Lausanne-Sport et du Mont-sur-Lausanne Signori Antonio. Il a aussi rappelé Vincent Rüfli, qui avait été écarté de l’équipe première l’hiver dernier. Mais il espère encore un attaquant.

«Si Constantin veut me prêter Mario Balotelli, je l’engage tout de suite, sourit Adrian Ursea. J’ai déjà travaillé avec lui, je le connais.» C’était à Nice, lorsqu’il était l’adjoint de Lucien Favre. «J’aurais aimé pouvoir le recroiser vendredi», note-t-il. Les retrouvailles seront a priori différées.

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