EnvironnementDes filtres efficaces pour éviter les microplastiques dans l’eau potable
Une expérience menée à Zurich montre que les systèmes de filtres permettent d’éliminer jusqu’à 99,9% des nanoparticules présentes dans l’eau.
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PixabayL’eau de nos robinets et dans les bouteilles est-elle infestée de microparticules de plastique? Constatant que le sujet était sensible sur les réseaux sociaux, une équipe de chercheurs de l’Institut fédéral suisse des sciences et technologies de l’eau (Eawag) a mené une expérience en collaboration avec le Service des eaux de la Ville de Zurich.
Résultat des courses: même si la présence massive de microplastiques est constatée dans les cours d’eau et les océans, cette pollution ne se répercute pas forcément sur notre consommation. «Nous pouvons être soulagés», écrit mardi l’Eawag dans un communiqué. Dans un rapport publié dans la revue «Matières dangereuses» («Journal of Hazardous Materials»), les chercheurs révèlent que même s’il existait des quantités importantes de nanoplastiques dans l’eau brute, ces particules seraient retenues très efficacement dans les filtres à sable de l’installation de traitement.
«Loin d’être simple»
C’est dans le filtre à sable lent biologiquement actif que 99,9% des nanoparticules ont été retenues le plus efficacement et ce, aussi bien lors d’essais en laboratoire que dans une installation pilote plus grande à proximité directe du Service des eaux de la Ville de Zurich. L’origine des nanoplastiques reste encore peu étudiée. Cité dans le communiqué, Ralf Kägi, responsable du Laboratoire d’étude des particules de l’Eawag, estime qu’il est probable que «la dégradation de particules de plastique plus grosses dans l’environnement finit aussi par donner naissance à des nanoplastiques».
Cependant, rien que l’identification des nanoparticules de plastique est «loin d’être simple», précisent les chercheurs. L’équipe composée de l’Eawag, de l’ETH Zurich, de l’EPFL et de l’École polytechnique de Turin a utilisé à cet effet des nanoparticules de plastique marquées dont on a pu retracer le cheminement et la destination finale avec un spectromètre de masse lors du traitement de l’eau.