France – La Suissesse qui a tué ses deux filles écope de 17 ans de prison

Actualisé

FranceLa Suissesse qui a tué ses deux filles écope de 17 ans de prison

La sentence est tombée pour la mère infanticide, qui avait également tenté de tuer son fils.

R.M.
par
R.M.
La Suissesse a été jugée par la cour d’assises de l’Ain, à Bourg-en-Bresse.

La Suissesse a été jugée par la cour d’assises de l’Ain, à Bourg-en-Bresse.

GoogleMaps

Comme nous le relations, une Suissesse de 33 ans était jugée depuis vendredi par la cour d’assises de l’Ain, à Bourg-en-Bresse, pour le meurtre de ses deux filles. En septembre 2018, à Saint-Genis, elle avait donné des médicaments à ses filles de 2 et 7 ans ainsi qu’à son fils de 11 ans. Puis les avait poignardé dans le cou. Le garçon avait survécu. Pas les deux fillettes. Pour cet acte effroyable, elle a été condamnée à 17 ans de prison.

Pour plaider, l’avocat de la trentenaire s’est appuyé sur son passé douloureux, sa grande souffrance psychologique, son enfermement dans une dépression chronique, son isolement. «Tout était réuni pour ce drame inexplicable autant qu’inéluctable. C’était une mécanique du pire que personne n’a vue et n’a su arrêter», a avancé Me Jean-Félix Luciani, rapporte «Le Dauphiné». «Qui, parmi nous, supporterait le dixième de ce qu’elle a subi?», a-t-il demandé, évoquant les agressions sexuelles subies lorsqu’elle était enfant ou ses compagnons violents.

Assurant qu’une «peine excessive serait une erreur», il a lancé: «dans une logique absurde, elle a voulu partir avec ses enfants pour les protéger. C’est un crime d’amour, finalement, aussi incroyable que ça puisse paraître.»

«Une forme d’acharnement»

«Mais elle évoque les faits comme si elle y était étrangère», a rétorqué Me Giraud, avocate du fils survivant. Qui a rappelé les terribles faits: «Elle voit qu’ils respirent encore, elle donne des coups de couteau, elle noue des foulards pour être sûre d’en finir, elle enfonce peut-être des chaussettes dans leur bouche. Et elle va se doucher pour enlever le sang.»

L’avocate générale Mollier a aussi parlé d’une scène «glaçante», avec «une forme d’acharnement». Sans minimiser la vie douloureuse de l’accusée, elle a noté qu’elle n’était pas aussi seule qu’elle le prétend et a surtout souligné que ses crimes étaient prémédités, «pensés depuis fin juillet», comme des lettres l’attestent. Elle a requis vingt ans de réclusion avec sûreté des deux tiers, explique le quotidien français.

La Suissesse a finalement été condamnée à 17 ans de prison, sans peine de sûreté.

Ton opinion