Jérusalem - Audience à la Cour suprême israélienne sur l’expulsion d’habitants palestiniens

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JérusalemAudience à la Cour suprême israélienne sur l’expulsion d’habitants palestiniens

Le sort des familles de Cheik Jarrah, visées par un ordre d’expulsion au profit de colons israéliens, avait mené à une escalade de violence entre Territoires palestiniens et Israël.

Des manifestants montrent leur soutien aux familles palestiniennes devant la Cour suprême.

Des manifestants montrent leur soutien aux familles palestiniennes devant la Cour suprême.

AFP

La Cour suprême israélienne tient lundi une audience sur le dossier brûlant des familles palestiniennes menacées d’expulsion par des colons israéliens à Jérusalem-Est occupée, qui avait déclenché une flambée de violences meurtrières en mai. Quatre familles palestiniennes habitant à Cheikh Jarrah, dans le secteur palestinien de Jérusalem occupé et annexé par Israël, ont saisi la Cour suprême après que les tribunaux inférieurs ont décidé leur évacuation au profit de colons israéliens.

Mais en Israël il n’est possible, sauf exception, de saisir la Cour suprême qu’une seule fois et celle-ci s’est par le passé déjà prononcée en faveur de l’évacuation. Les familles palestiniennes attendent donc de savoir si elles peuvent exceptionnellement interjeter un nouvel appel. «Le tribunal pourrait nous donner l’autorisation de faire appel», a estimé l’avocat des familles, Sami Irshaid, auprès de l’AFP, indiquant toutefois qu’il était «peu probable» qu’une décision finale soit rendue dans la journée.

«Droit de propriété»

Au coeur du procès: la propriété foncière de terres sur lesquelles sont construites des maisons dans lesquelles vivent des Palestiniens mais qui sont convoitées par des colons, à Jérusalem-Est. D’après la loi israélienne, si des juifs peuvent prouver que leur famille vivait à Jérusalem-Est avant la guerre de 1948, ils peuvent demander à ce que leur soit rendu leur «droit de propriété». Une telle loi n’existe toutefois pas pour les Palestiniens ayant perdu leurs biens pendant la guerre.

Plusieurs dizaines de personnes manifestent lundi devant la Cour suprême en soutien aux familles palestiniennes et contre la colonisation israélienne, a constaté une journaliste de l’AFP.

Escalade de violence

En mai, des manifestations de soutien aux habitants palestiniens de Cheikh Jarrah avaient dégénéré en heurts avec des colons et la police israélienne, prémices à une flambée de violences en Israël et dans les Territoires palestiniens.

Des affrontements avaient ensuite éclaté sur l’esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’islam et site le plus sacré du judaïsme, également à Jérusalem-Est, entre Palestiniens et forces israéliennes. Puis du 10 au 21 mai, le mouvement Hamas au pouvoir dans la bande de Gaza et Israël se sont affrontés lors d’une guerre éclair, fatale à 260 Palestiniens, parmi lesquels des enfants et des combattants, et à 13 personnes en Israël, incluant un soldat, un enfant et une adolescente.

Selon Ir Amim, une association israélienne qui suit l’évolution des colonies à Jérusalem, jusqu’à 1000 Palestiniens à Cheikh Jarrah et dans le quartier voisin de Silwan risquent d’être expulsés au profit de colons.

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