La Suisse s'impose 2-0 en Suède et se rapproche de la qualification pour le Mondial

L’équipe de Suisse n’a jamais été aussi proche de la Coupe du monde 2026. Parce qu’elle affiche un bilan parfait, après trois matches. Elle avait séché le Kosovo et la Slovénie en septembre, elle a enchaîné avec une victoire de marque en Suède vendredi. A Solna, elle s’est imposée 2-0, grâce à un penalty de Granit Xhaka et un but en fin de match de Johan Manzambi.

Figurez-vous que, avec un concours de circonstances, l’équipe nationale pourrait déjà valider son ticket pour les Etats-Unis, le Canada et le Mexique lundi, à Ljubljana. En effet, si elle bat la Slovénie (qui a fait 0-0 contre le Kosovo vendredi) et que, dans le même temps, le Kosovo ne bat pas la Suède, alors elle sera au Mondial.

Le scénario paraissait improbable il y a peu, mais le fait est que la Suisse est la meilleure équipe de cette poule de qualification. Même s’il n’était écrit nulle part que les hommes de Murat Yakin allaient rouler sur la Suède comme ils avaient désintégré en une mi-temps le Kosovo et la Slovénie en septembre. Autre paire de manches, autre ambiance (la Strawberry Arena comptait 50'000 spectateurs, dont moins de 2000 Suisses), autre adversité avec la paire d’attaque Gyökeres-Isak et une défense qui rigolait dans à peu près tous les duels.

Le loupé de Bergvall

Ça ne veut pas dire que la Suisse est passée à côté de son rendez-vous de Solna. Au contraire. Elle a simplement dû s’adapter, et accepter que tout ne serait pas aussi simple que cela a pu l’être. Reste que les hiérarchies de jeu ont vite été claires: l’équipe nationale allait vouloir faire le jeu, la Suède devrait l’en empêcher. Ce fut le cas toute la partie.

Peut-être que les choses auraient été différentes si après moins de quatre minutes, Breel Embolo n’avait pas vu le poteau l’empêcher d’ouvrir le score sur un corner de Vargas. L’attaquant du Stade Rennais, triple buteur en septembre, aurait franchement pu ajouter une coche à sa liste peu après ça, sur un centre de Rodriguez. Mais cette fois-là, sa tête était trop décroisée (13e).

La Suisse avait entamé ce match par le bon bout, comme elle a pris l’habitude de le faire. Mais la Suède n’est pas une victime expiatoire, malgré un seul petit point pris avant ça dans ces qualifications. Et par la suite de la première période, c’est elle qui aurait dû prendre l’avantage. Il y a eu cette tête de Bergvall qui a fui le cadre (15e). Puis, ce poteau d’Isak, sur une belle action côté droit, la déviation de l’attaquant de Liverpool manquant d’un rien la perfection (26e). Avant, surtout, cet incompréhensible loupé de Bergvall, sur un centre parfait d’Isak. Mais le milieu de Tottenham oubliait d’ouvrir son pied pour finir (43e).

Le penalty de Xhaka

Cela avait le mérite de raconter un match ouvert. Il l’a aussi été après la pause: une transition suédoise qui débouche sur un tir écrasé d’Ayiri (50e), un tir de Ndoye stoppé par Johannson (52e), une occasion en or de Vargas qui a buté par deux fois sur le portier suédois après un centre de Rieder (58e). Et puis, cet appel de 62e minute de Djibril Sow (entré trois minutes plus tôt à la place de Rieder) qui a débouché sur une faute - bien légère - dans la surface de Bernhardsson.

Là, petit évènement: Xhaka a pris le ballon et transformé son deuxième penalty avec l’équipe de Suisse. Le premier? C’était en 2018, lors d’un match amical remporté 6-0 contre le Panama. Autre pression. Mais formidablement bien assumée.

Le capitaine montre la voie, l’équipe de Suisse entrevoit l’Amérique. Et d’autant plus avec ce but du Genevois Johan Manzambi à la 94e minute de jeu pour valider la prestation. Le ticket, lui, est prêt à être composté.