CommentaireLe Covid est bel et bien de retour en Suisse: que faire?
Comme on peut le constater autour de soi, le Covid est bel et bien de retour à la mi-octobre. Dorénavant, ce sont les cantons qui devraient prendre des mesures, le cas échéant de portée nationale.
- par
- Eric Felley
35 579 cas supplémentaires, 396 hospitalisations et 9 nouveaux décès enregistrés en Suisse et au Liechtenstein. Tel était le bilan sur la pandémie mardi dernier, selon les chiffres de l’Office fédéral de la santé publié. Depuis quelques semaines déjà, les courbes du coronavirus sont reparties à la hausse parmi une population qu’on dit pourtant immunisée à plus de 95%. Sur les 88 285 tests effectués durant la semaine précédente, le taux de positivité a été de 34,1% pour les tests PCR.
Le retour spontané du masque
Ce lundi, l’Office fédéral de la santé publique a publié des annonces dans la presse pour appeler la population à se faire vacciner, en particulier les plus de 65 ans. Cela dit, il suffit de regarder autour de soi pour se rendre compte que la maladie se répand et semble particulièrement contagieuse, en ce début d’automne. Pendant ce temps, plus aucune mesure de protection n’est en vigueur. Certaines personnes remettent cependant spontanément le masque dans les transports publics.
Le rôle de la conférence intercantonale
Depuis le mois d’avril, la Confédération et Alain Berset n’ont plus les bases légales pour prendre des décisions à portée nationale. Ce sont aux cantons d’agir. Ici, on court bien sûr le risque qu’ils agissent en ordre dispersé, à moins qu’ils utilisent l’instrument de coordination qu’est la Conférence suisse des directrices et directeurs cantonaux de la santé (où siègent Rebecca Ruiz (VD) et Mauro Poggia (GE) pour la Suisse romande). Ce serait à travers cette institution, qui tient séance ce jeudi 20 octobre, que des décisions à portée nationale pourraient être prises. On pense évidemment à un retour du masque dans les transports publics et dans certains lieux fermés.
Absentéisme
Mais pour l’instant, le taux d’occupation des soins intensifs par des patients Covid est de 5,7%. Il n’y a donc pas péril sur les hôpitaux. Sauf peut-être un effet collatéral sur l’absentéisme du personnel soignant. Et dans toute l’économie en général.