Perpétuité confirmée pour le «tueur de DRH»

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FrancePerpétuité confirmée pour le «tueur de DRH»

L'homme était rejugé pour une cavale meurtrière. Ses victimes étaient associées à ses licenciements passés.

Dessin de Gabriel Fortin, surnommé «tueur de DRH», lors de son précédent procès à Valence, en juin 2023.

Dessin de Gabriel Fortin, surnommé «tueur de DRH», lors de son précédent procès à Valence, en juin 2023.

AFP

Un homme surnommé le «tueur de DRH» a été à nouveau condamné à la prison à perpétuité, mardi en appel à Grenoble, pour les assassinats de trois personnes liées aux échecs de son parcours professionnel et une tentative d’assassinat sur une quatrième.

La cour d’assises a estimé que l’accusé était en proie à une altération de son discernement au moment des faits, commis en janvier 2021, mais a décidé de ne pas appliquer de minoration de peine.

«Risque évident de récidive»

Ce verdict est conforme aux réquisitions de l’avocat général, qui avait mis en avant l’«extrême dangerosité» de l’accusé et un «risque évident de récidive».

Gabriel Fortin, un ex-ingénieur de 49 ans, était rejugé depuis le 13 mai pour une équipée sanglante au cours de laquelle il avait abattu de sang froid trois personnes et manqué une quatrième.

Victimes associées à ses licenciements

Trois de ces victimes avaient été associées à ses licenciements dans le passé, et une quatrième travaillait dans une agence pour les chômeurs, à Valence (sud-est), qu’il avait fréquentée.

Le terme DRH renvoie en France à «directeur des ressources humaines», le responsable de la gestion du personnel.

Absence totale d’empathie

«Nous sommes face à une paranoïa de combat, la plus dangereuse», avait souligné l’avocat général dans son réquisitoire. L’ex-ingénieur se caractérise par «une absence totale d’empathie envers les victimes», une «dangerosité criminologique» et un «refus catégorique de toute démarche de soins», avait-il lancé face à un box vide, l’accusé refusant depuis le début de son procès d’assister aux débats.

Le passage à l’acte de M. Fortin avait été précédé d’une minutieuse préparation et l’enquête a montré qu’il avait potentiellement dans le viseur plusieurs autres personnes contre lesquelles il avait accumulé des griefs.

En première instance, en juin 2023, il avait déjà été condamné à la perpétuité, assortie d’une peine de sûreté maximum de 22 ans.

(AFP)

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