Bande de GazaVives condamnations internationales après une frappe meurtrière à Rafah
L’une des opérations de l'armée israélienne a fait, selon le ministère de la Santé à Gaza, au moins 45 morts au cours de la nuit de dimanche à lundi.
Demande d’enquête, dénonciation du «mépris» pour l’arrêt de la Cour internationale de justice, l’ONU et nombre de pays ont condamné lundi la frappe israélienne sanglante sur un camp de déplacés à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.
L’armée israélienne a de son côté dit enquêter sur la mort de civils après l’une de ses opérations qui a fait, selon le ministère de la Santé à Gaza, au moins 45 morts au cours de la nuit de dimanche à lundi à Rafah.
La présidence palestinienne et le Hamas accusent Israël d’avoir commis un «massacre» en ayant visé un centre pour personnes déplacées, l’armée israélienne disant pour sa part avoir frappé un complexe dans lequel agissaient d'«importants terroristes».
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, estime que la frappe sur Rafah a été «un incident tragique» après avoir «évacué un million d’habitants». «Nous enquêtons sur ce qui s’est passé et nous en tirerons les conclusions», a-t-il ajouté.
L’émissaire de l’ONU pour le Proche-Orient, Tor Wennesland, a «condamné les frappes israéliennes» et réclamé une enquête «complète et transparente» après l’attaque dans la ville surpeuplée de Rafah.
Le Haut-Commissaire aux droits de l’homme des Nations unies, Volker Türk, s’est dit «horrifié». «Les images du camp sont horribles et montrent que les méthodes et les moyens militaires utilisés par Israël, qui ont déjà conduit à la mort de tant de civils, ne changent pas», a-t-il dit.
L’Union africaine dénonce un «mépris» pour l’arrêt de la CIJ, la plus haute juridiction de l’ONU, qui avait ordonné vendredi à Israël de suspendre ses opérations à Rafah.
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a déclaré être «horrifié».
Le président français Emmanuel Macron s’est dit «indigné», ajoutant que «ces opérations doivent cesser».
Le Qatar, qui accueille le bureau politique du Hamas depuis 2012, considère que «les bombardements vont compliquer les efforts de médiation en cours».
Le ministère égyptien des Affaires étrangères appelle Israël à «mettre en oeuvre les mesures édictées par la Cour internationale de justice (CIJ) concernant une cessation immédiate des opérations militaires» à Rafah, une ville palestinienne située à la frontière de l’Egypte.
Chef de file des pays du Golfe et un des poids lourd du Moyen-Orient, l’Arabie saoudite condamne «dans les termes les plus fermes la poursuite des massacres».
Autre pays du Golfe, le Koweït dénonce des «crimes de guerre flagrants»
La Jordanie y voit un «acte de défi face aux arrêts de la Cour internationale de justice» et une «violation sévère» du droit international.