Hockey sur glaceAlina Müller, la vedette suisse des glaces nord-américaines
La Zurichoise (26 ans) a sauvé le Pride de Boston en finale de PWHL, l’équivalent de la NHL. Voici cinq choses à savoir sur une star du hockey suisse.
- par
- Ruben Steiger
La première finale de l’histoire des play-off de PWHL tient toutes ses promesses. Tout se jouera mercredi au Tsongas Center de Lowell (Massachusetts) entre Boston et Minnesota dans un acte V décisif. Dimanche, la quatrième rencontre a d’ailleurs connu un dénouement épique. En deuxième prolongation, Sophie Jaques pensait avoir offert le titre à Minnesota. Les casques ont volé, les joueuses ont commencé à célébrer avant que le but ne soit annulé pour une obstruction sur la gardienne.
Une minute plus tard, le Pride de Boston a climatisé la patinoire en faisant trembler les filets. Le nom de l’héroïne? Alina Müller. La Zurichoise (26 ans) a, à cette occasion, inscrit sa deuxième réussite dans cette finale indécise. Voici cinq choses à savoir sur la femme en forme du moment en Amérique du Nord.
Elle est la meilleure joueuse suisse
Le talent d’Alina Müller n’a pas d’égal en Suisse. Elle est la seule représentante helvétique à patiner en PWHL. Avant d’atterrir à Boston, elle a aligné les performances de haut vol pendant cinq saisons dans la redoutable ligue universitaire américaine avec Northeastern University (254 points en 159 matches).
Au niveau international, elle porte chaque année, en compagnie de Lara Stalder, l’attaque de l’équipe de Suisse. Ses performances toutes compétitions confondues ont été récompensées par trois trophées de «femme de l’année du hockey suisse» en 2022, 2019 et 2018.
Elle a réalisé son rêve
«Boston sélectionne Alina Müller». Cette phrase, prononcée le 18 septembre par Danielle Marmer, la directrice générale du Pride, a complètement changé la vie d’Alina Müller. L’attaquante a été prise par les émotions lorsqu’elle a été choisie en troisième position du repêchage d’entrée dans la PWHL car cela signifiait qu’elle allait réaliser son rêve et vivre de son sport.
La native de Winterthour a signé un mois plus tard un contrat de trois ans qui devrait lui rapporter 80’000 francs par exercice. En prime, elle vit dans une ville qu’elle connaît bien pour y avoir étudié et décroché un Master en sciences de la rééducation.
Elle est la sœur d'un international helvétique
Alina Müller n’est pas la seule membre de sa famille à avoir réussi à faire de sa passion pour le hockey son métier. Son grand frère Mirco (29 ans) porte les couleurs du HC Lugano en National League et a déjà participé à deux championnats du monde (2018 et 2021) et aux Jeux olympiques (2022) avec la Suisse.
Comme Alina, Mirco a également été drafté au premier tour en NHL. C’était en 2013, en 18e position, par les San José Sharks. Les similitudes ne s’arrêtent pas là dans la fratrie Müller. Ils ont tous les deux gagné une médaille sur la scène internationale avec la Suisse, au Mondial 2018 pour Mirco et aux JO en 2014 pour Alina, alors qu’elle n’avait pas encore 16 ans.
Elle a commencé en Ligue Nationale A à 14 ans
Une autre statistique permet de mesurer la précocité de la joueuse de centre. Elle a débuté en Ligue Nationale A féminine à 14 ans, lors de la saison 2012-2013, avec les ZSC Lions. Et elle était déjà dominante. En 6 parties, elle avait réalisé 7 points.
En raison de ses études aux États-Unis, elle n’a finalement disputé que 43 rencontres dans l’élite du hockey féminin en Suisse pour une impressionnante récolte de 119 unités (73 buts et 46 assists) et de deux titres de championnes nationales (2013 et 2018).
Elle avait des meilleures statistiques que des joueurs de National League
En parallèle de ses exploits dans le hockey féminin, Alina Müller a évolué avec les garçons jusqu’à la catégorie novices (M17) élite sous les couleurs de Winterthour et de Kloten. En 2016-2017, elle était même sur le podium des compteurs des Aviateurs en M17. Avec ses 20 points en 31 matches, elle avait fait mieux que Simon Knak (15 points).
L’actuel attaquant de Davos, drafté par Nashville en 2021, avait toutefois quatre ans de moins. Lors de cette saison, elle avait également affronté Théo Rochette (Lausanne), Marco Rossi (Minnesota) ou encore David Aebischer (Rapperswil).