SuisseL'UDC veut mieux protéger les frontières au détriment de Schengen
Le président de l'UDC, Marcel Dettling, a lancé, samedi, une initiative populaire pour la «protection des frontières», remettant en cause les accords de Schengen.
L’initiative «stop aux abus en matière d’asile (initiative pour la protection des frontières)", qui a vocation a être soumise à un référendum populaire, a été entérinée à l’unanimité par les délégués du parti réunis à Bâle pour l’occasion. Tout un symbole, la ville rhénane est frontalière de la France et de l’Allemagne. «Nous avons perdu depuis longtemps le contrôle de nos frontières. Nous ne savons plus qui entre dans notre pays», a lancé Marcel Dettling, selon l’agence.
«Les frontières ne sont plus protégées» et «le chaos de l’asile se poursuit sans relâche» et s’accompagne d’une hausse de la criminalité, a-t-il ajouté. Le texte adopté samedi prévoit que les personnes qui entrent en Suisse soient systématiquement contrôlées aux frontières, une mesure incompatible avec les engagements internationaux, en particulier les accords de Schengen et de Dublin, qui régissent la libre circulation parmi les pays membres.
Vingt-cinq des 27 membres de l’UE appartiennent à l’espace Schengen en plus de la Norvège, l’Islande et notamment tous les voisins immédiats de la Suisse. La Roumanie et la Bulgarie ont partiellement rejoint la zone fin mars de cette année. L’UDC estime que si les mesures préconisées par son initiative populaire ne sont pas compatibles avec un accord international, le gouvernement fédéral doit le renégocier.
(AFP)