Papouasie-Nouvelle-Guinée: les secours arrivent sur les lieux du glissement de terrain

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Papouasie-Nouvelle-GuinéeLes secours arrivent sur les lieux du glissement de terrain

Au moins quatre corps ont été retrouvés après la coulée survenue dans la nuit de jeudi à vendredi dans la province d'Enga, au centre de l'archipel.

Les survivants ont commencé à être évacués, mais le bilan de la catastrophe, survenue en pleine nuit, s'annonce lourd, ont prévenu les organisations humanitaires dépêchées sur place.

Les survivants ont commencé à être évacués, mais le bilan de la catastrophe, survenue en pleine nuit, s'annonce lourd, ont prévenu les organisations humanitaires dépêchées sur place.

AFP/IOM/Benjamin Sipa

Les secours sont arrivés, samedi, sur les lieux d’un important glissement de terrain dans une région montagneuse de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, afin d’aider les villageois à rechercher des centaines de personnes ensevelies sous des amas de boue et de gravats. Au moins quatre corps ont déjà été retrouvés, a déclaré samedi matin un fonctionnaire des Nations Unies basé dans la capitale, Port Moresby.

La catastrophe est survenue dans la nuit de jeudi à vendredi vers 3h (jeudi 19h en Suisse) dans la province d’Enga, au centre de l’archipel, prenant de cours les habitants au milieu de leur sommeil, selon les autorités locales. «À l’heure actuelle, nous sommes toujours à la recherche des corps ensevelis par l’énorme glissement de terrain», a déclaré Mark Ipuia, chef de la communauté, qui craint que «plus de 300» villageois n’aient été ensevelis.

«Il y a beaucoup de maisons sous les décombres qui ne peuvent pas être atteintes», a déclaré Serhan Aktoprak, fonctionnaire de l’ONU, qui a estimé à 3000 le nombre de personnes vivant dans ce village situé à flanc de colline. «La terre continue de glisser et de se déplacer, ce qui rend les opérations dangereuses», a-t-il déclaré. Selon les organisations humanitaires, la catastrophe a anéanti le bétail, les jardins vivriers et les sources d’eau potable du village.

Pieds nus, les ouvriers déblaient les éboulis

Une équipe de secours, composée de médecins, de militaires et de policiers a commencé à affluer dans la zone sinistrée samedi matin, après avoir effectué un trajet compliqué à travers un terrain accidenté et des routes principales endommagées. «Bien que la zone ne soit pas densément peuplée, nous craignons que le nombre de morts soit disproportionné», a déclaré l’agence humanitaire CARE, à l’arrivée des premiers renforts.

C’est les pieds nus que des ouvriers, munis de pelles, de haches et d’outils improvisés, ont commencé à déblayer les éboulis pour tenter de sortir d’éventuels survivants, tandis que d’autres fouillent des piles de tôle ondulée qui leur servaient d’abri. Des bénévoles ont transporté un corps couvert loin de la destruction sur un brancard de fortune.

Le réchauffement climatique augmente le risque

Des dizaines d’hommes et de femmes de la région se sont précipités sur les amas de roches et de terre, creusant, criant, écoutant les survivants ou observant, incrédules, la scène. Pour les habitants de la région, le glissement de terrain a dû être déclenché par les fortes pluies qui se sont abattues sur la zone ces dernières semaines.

D’après les scientifiques, la variation des régimes pluviométriques en raison du changement climatique augmente le risque de glissements de terrain dans le pays. En mars 2024, au moins 23 personnes avaient déjà perdu la vie quand un glissement de terrain était survenu dans une province voisine.

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