Mondial de hockey: Les Tchèques ont l'avantage de la glace

Peut-on raisonnablement penser qu’une équipe qui dispute deux matches de hockey en moins de 24 heures est avantagée si elle dispose de quatre heures de récupération de plus que son adversaire?

Disons qu’il ne faut pas être diplômé d’une école qui en jette pour spéculer que oui.

Peut-on raisonnablement penser qu’en établissant le programme des demi-finales du championnat du monde qui se déroule jusqu’à dimanche à Prague, les organisateurs, avec la bénédiction de la Fédération internationale (IIHF), ont favorisé l’équipe nationale tchèque?

Disons qu’on ne peut pas être accusé de mauvaise foi chronique si on pense que oui.

Quelle demi-finale a été programmée en premier samedi (14h20)? Celle entre la Suède et la Tchéquie, qui commencera quatre heures plus tôt que le choc entre le Canada et la Suisse.

Très concrètement, le perdant de duel entre l’unifolié et les armoiries illégales n’aura que quelque 18 heures de pause jusqu’à l’entame du match pour la médaille de bronze.

Son adversaire, lui, en aura 22.

Comment éviter cette inégalité de traitement?

Programmer les deux demi-finales à la même heure dans les deux patinoires utilisées pendant le tournoi? Bah, selon l’ami Google, il faut compter 3h30 de route pour rallier Ostrava à Prague.

Retoucher le calendrier et prévoir les quarts de finale le mercredi, les demi-finales le vendredi et les finales le dimanche? Économiquement, cela serait dommage de perdre les rentrées du samedi.

Il reste un truc tout simple. Que tout soit planifié bien avant le début du tournoi. On doit savoir à Noël que le vainqueur du quart 2 jouera la demi 1 à telle heure, peu importe son identité.

Et non pas décider l’ordonnance des matches une fois l’issue des quart connue.

Cela éviterait d’accorder un petit avantage au pays organisateur.

Parce que, quand tout se joue sur des détails, le mot «petit» pourrait prendre toute son importance.