Sébastien Cauet entendu en garde à vue par la brigade des mineurs

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FranceSébastien Cauet entendu en garde à vue par la brigade des mineurs

L'animateur est visé par au moins cinq plaintes déposées par des femmes, qui dénoncent des faits de viols et d'agressions sexuelles.

Sébastien Cauet conteste les accusations portées contre lui.

Sébastien Cauet conteste les accusations portées contre lui.

Corbis via Getty Images

L’animateur radio Sébastien Cauet, écarté de l’antenne NRJ, est en garde à vue depuis mercredi dans le cadre de l’enquête le visant à Paris pour agressions sexuelles et viols, qu’il conteste.

Le présentateur vedette appelle les médias à «la retenue», dans un communiqué de ses avocats.

Convoqué mercredi matin, M. Cauet s’est présenté aux policiers chargés des investigations, qui l’ont placé en garde à vue, a indiqué à l’AFP une source proche du dossier.

Cette garde à vue était encore en cours jeudi, dans l’enquête préliminaire pour viols sur mineure de plus de 15 ans et viols le visant, après une première plainte en novembre. D’autres ont suivi – au moins cinq selon une source proche du dossier.

Deux avocates de plaignantes, Mes Caty Richard et Anne-Claire Le Jeune, n’ont pas souhaité réagir – à ce stade – à l’information de sa garde à vue.

«Répondre, point par point»

De son côté, M. Cauet, a tenu à «rappel(er) le principe de présomption d’innocence», ont déclaré dans le communiqué ses avocats, Mes Xavier Autain et Simon Clémenceau.

«Le temps de la justice n’est pas celui des médias», ont-ils ajouté. Leur client «s’est rendu librement, et à sa demande, auprès des services d’enquête pour pouvoir répondre, point par point, à toutes les questions posées».

M. Cauet argue être victime de cyberharcèlement, dénonciation calomnieuse et tentative d’extorsion de fonds. Il a porté plainte, engendrant l’ouverture de deux enquêtes préliminaires à Nanterre.

Dans ce cadre, il a notamment été entendu par la Brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP) «fin 2023», a précisé le parquet de Nanterre à l’AFP.

Mais pour l’intéressé, ces investigations ne font pas «l’objet d’un traitement diligent par le parquet de Nanterre». Il assure toujours subir les infractions dénoncées.

44% de l’audience quotidienne de NRJ

Deux des plaintes avaient été initialement traitées par le parquet de Bourg-en-Bresse, avant que l’affaire ne remonte à Paris et soit confiée à la brigade des mineurs de la police judiciaire parisienne, au moins une des plaignantes étant mineure au moments des faits.

Dans la foulée des accusations, la radio NRJ avait annoncé fin novembre «le retrait provisoire» de l’antenne de son présentateur vedette, décision prise «d’un commun accord», selon elle, alors que sa présence à l’antenne constituait 44% de l’audience quotidienne de NRJ.

L’animateur, au visage rond, yeux clairs et crâne dégarni, était une figure connue à la radio depuis 30 ans et ses débuts sur Fun Radio dans les années 1990.

Il présentait en semaine l’émission «C’Cauet» depuis 2010 (avec une interruption en 2017-2018). Au pic de sa popularité, il a aussi présenté sur TF1 de 2003 à 2008 un talk-show de deuxième partie de soirée, «La méthode Cauet».

Pas d'indemnisation

Faute de pouvoir revenir sur NRJ, M. Cauet avait alors réclamé une indemnisation. Début mai, le tribunal de commerce de Paris l’a débouté, donnant raison à la radio.

Ces derniers mois, plusieurs personnalités de l’audiovisuel ont fait l’objet d’accusations de violences sexuelles et/ou sexistes.

L’affaire la plus emblématique en France est celle qui vise Patrick Poivre d’Arvor, 76 ans, qui nie.

L’ancien présentateur vedette de TF1, mis en examen pour viol sur l’autrice Florence Porcel, a fait l’objet d’accusations devant la justice d’une cinquantaine de femmes.

(afp)

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