Un attentat sur le passage de la flamme olympique déjoué

Un homme de 26 ans a été arrêté à Eysines, en Gironde. Il prévoyait de faire une tuerie de masse ce jeudi 23 mai lors du passage de la flamme olympique à Bordeaux.

L'arrestation a été effectuée le 21 mai, selon une information de CNews, que le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a confirmée sur X.

Selon la chaîne, l'individu est un sympathisant du mouvement Incel (célibataires involontaires), connu pour sa haine des femmes. Sur son profil Facebook, les enquêteurs ont découvert une allusion à Elliot Rodger, l'auteur d'une tuerie de masse le 23 mai 2014 à Isla Vista, aux États-Unis, qui avait fait six morts et 14 blessés. Le jeune homme de 22 ans s'était ensuite suicidé. Il faisait partie des «célibataires involontaires».

Ce jeudi 23 mai coïncide donc avec les 10 ans de cette tuerie. Sur Facebook, l'homme arrêté avait écrit: «Tu nous manques Elliot». Le suspect a été présenté à un magistrat le 22 mai et placé en détention provisoire. Lors de son interrogatoire, il a parlé de son projet d'attentat, disant qu'il prévoyait ensuite de se suicider.

Dans un communiqué de presse, la procureure de la République à Bordeaux, Frédérique Porterie a confirmé une volonté de passage à l'acte de la part de cet individu, mais qui n'aurait pas parlé de la flamme olympique. «En garde à vue, l’intéressé a admis avoir envisagé un passage à l’acte, sans lieu déterminé, suite à une agression subie. Aucune référence à la flamme olympique n’a été évoquée», dit-elle.

L’individu, Alex G., qui vit en Gironde et n’a aucun antécédent judiciaire, doit être déféré jeudi matin et présenté à un magistrat, selon le parquet qui a requis l’ouverture d’une information judiciaire pour «apologie de crime et association de malfaiteurs», ainsi que son placement en détention provisoire.

Le relais de la flamme olympique passe jeudi en Gironde entre les alentours viticoles de Libourne et l’agglomération de Bordeaux, où le parcours s’achèvera place des Quinconces au centre-ville.

L’enquête avait été ouverte le 17 mai «après un signalement de la plateforme PHAROS «qui avait détecté un message inquiétant pouvant correspondre à une apologie de crime et faisant référence à la tuerie de masse survenue en Californie le 23 mai 2014», a détaillé la magistrate.

Un «revolver «gom-cogne»+ (pistolet non létal destiné à tirer des projectiles en caoutchouc, NDLR), plusieurs téléphones portables et un ordinateur» ont été saisis par la police lors d’une perquisition au domicile du mis en cause.

«Selon ses proches, il serait très fragile psychologiquement. Toutefois, l’expert psychiatre désigné n’a révélé aucun trouble particulier», a poursuivi la procureure, ajoutant que les premières investigations mettent en évidence son intérêt pour la mouvance Incel.