MexiqueUn chapiteau électoral s'effondre: au moins neuf morts
La structure abritait le podium d'un candidat la présidentielle dans une région secouée par des orages.
Au moins neuf personnes sont mortes et 50 autres ont été blessées mercredi soir au Mexique lorsqu’un chapiteau s’est effondré sur la scène d’un meeting lors de la campagne pour les élections présidentielles, ont annoncé les autorités.
Selon des images diffusées sur les réseaux sociaux, les piliers soutenant la scène se sont effondrés sous l’effet d’un coup de vent et un écran géant est tombé sur la scène où se trouvait le candidat à la présidence, Jorge Álvarez Máynez, et d’autres membres du parti centriste Movimiento Ciudadano.
«Huit adultes et un mineur»
«J’ai le regret de vous informer que le nombre de personnes tuées dans l’accident s’élève à huit adultes et un mineur», a déclaré le gouverneur de l’Etat de Nuevo León (nord-est), Samuel García, sur le réseau social X.
Un peu plus tôt le gouverneur avait également évoqué, devant la presse sur les lieux de l’accident, «une cinquantaine» de blessés dont certains «grièvement».
Le drame s’est produit dans la ville de San Pedro Garza, qui fait partie de la zone métropolitaine du centre industriel de Monterrey, capitale du Nuevo León.
Le chapiteau qui abritait le podium du candidat présidentiel s’est effondré alors que la région subissait des orages, des vents violents et de fortes pluies, a précisé le gouverneur.
«Des vents violents»
«Il y a eu un malheur. Des vents violents ont fait s’écrouler une scène lors d’une clôture de campagne électorale ici à San Pedro», a expliqué M. Garcia dans une vidéo mise en ligne sur ses réseaux sociaux. D’autres images publiées sur X montrent des personnes en train d’être extraites d’un amas de structures en fer.
Álvarez Máynez, 38 ans, troisième dans les sondages pour les élections du 2 juin, et d’autres membres de son parti ont réussi à se mettre à l’abri en courant. «Je vais bien et suis en communication avec les autorités pour suivre l’évolution de ce qui s’est passé. Le plus important pour l’instant est de s’occuper des victimes de l’accident», a écrit M. Maynez sur X.
Les membres de son équipe qui ont été blessés sont soignés à l’hôpital, a précisé M. Maynez. «Je suis en train de retourner sur les lieux pour accompagner les victimes», a-t-il fait savoir.
Le parti de M. Maynez a annoncé dans un communiqué qu’il suspendait tous les événements de sa campagne «en solidarité avec les victimes».
«Hystérie» et «panique»
«Toutes les personnes qui se trouvaient sous la scène ont été évacuées et les blessés ont été emmenés à l’hôpital», a de son côté indiqué Javier González Alcántara, député du Movimiento Ciudadano, sur la chaîne Televisa.
«Soudain», la structure «s’est effondrée, m’a frappé à la tête et je me suis évanoui, le reste n’était que pure hystérie, pure panique», a ajouté sur Televisa l’un des participants au meeting, José Juan, racontant comment le chapiteau s’était effondré sur les candidats et le public.
Il s’agissait de la clôture de la campagne de la candidate du Movimiento Ciudadano à la mairie de San Pedro, Lorenia Canavati, qui était accompagnée d’Álvarez Máynez. Les candidats au Sénat et au Congrès du même parti étaient également présents.
Notoriété croissante
Álvarez Máynez a gagné en notoriété grâce à sa présence sur les réseaux sociaux et à sa participation aux débats présidentiels obligatoires, au cours desquels il a tenté de donner de lui une image indépendante, évitant les attaques personnelles contre les candidats en lice.
Proche du gouverneur de Nuevo León, qui appartient également au Movimiento Ciudadano, il était député fédéral au Congrès mexicain avant d’entrer dans la course à la présidence.
Ces derniers jours, les partis d’opposition lui ont demandé de se désister en faveur de M. Gálvez, ce qu’il a refusé de faire.
Le Mexique s’apprête à vivre le 2 juin les élections les plus importantes de son histoire, au cours desquelles seront élus le président, les membres du Congrès, 9 des 32 gouverneurs et des milliers de fonctionnaires locaux.
Au total, un peu plus de 20'000 postes sont à pourvoir dans une campagne marquée par la violence du crime organisé, avec un total de 30 candidats tués depuis le début de la campagne électorale le 23 septembre, selon l’ONG Data Cívica.