Du bio local, 365 jours par an?

Lors de la splendide fête Bio Agri & Bio Vino à Moudon, une consommatrice motivée habitant la région toute proche m’a abordé au stand d’information: «C’est magnifique, cette manifestation, là on sait au moins où va l'argent, mais comment faire le reste de l’année?» Au vu de son aversion pour les grandes surfaces, les commerces spécialisés bio, la vente à la ferme (trop compliquée sans voiture), voire la pratique du jardinage, je me suis gratté la tête et lui ai demandé si elle connaissait la nouvelle plate-forme www.biomondo.ch

Suite à sa réponse négative, l’essai sur son téléphone a été concluant: en quelques clics sont apparues toutes les fermes proches de chez elle qui pratiquent de la vente directe et prêtes à lui envoyer qui de l'huile de colza, qui de la farine d'amidonnier, voire même des graines de chia! Cette anecdote montre bien le désarroi des consommatrices consommateurs devant une offre en produits biologiques qui n'a jamais été aussi simple d'accès qu'aujourd'hui et les critiques sur les marges grevant la plupart des denrées portant une marque telle que bio, AOC, etc. Chaque enquête le montre, la transparence sur ce sujet est faible et toutes les tentatives fédérales visant à faire plus de lumière sur cet objet se sont heurtées à des refus d’une majorité de parlementaires bien trop intéressés à ce que le système n'évolue… pas!

Sur ce, j'ai lancé à ma consommatrice, qui s’en allait à la gare bien chargées de commissions, si cette recherche internet avait été utile pour 365 jours elle a acquiescé en disant «pour 363 jours seulement» m'a -t-elle répondu en souriant. «Car après il y aura de nouveau Bio Agri à Moudon!»