FootballChristian Constantin a été bien arrosé par ses joueurs
En marge de la promotion du FC Sion, le boss de Tourbillon n’a pas pu échapper à la cérémonie de la douche. Il évoque cette fin de saison en apothéose.
- par
- Nicolas Jacquier
Une promotion, ce sont toujours des images de liesse et de bonheur partagés. Des moments suspendus au temps qu’il convient de savourer pour ce qu’ils sont. Avec un coach, en l’occurrence Didier Tholot, porté en triomphe par ses joueurs devant le kop valaisan. Et un président arrosé à la bière par les héros de Tourbillon dans les travées du stade, près d’une heure après la large victoire fêtée contre Schaffhouse (3-0) devant 12'794 spectateurs. Au moment des festivités ayant suivi la remise du trophée de champion, Christian Constantin n’a pas échappé à la traditionnelle douche.
Dans un premier temps, le boss du FC Sion s’était rapidement éclipsé au coup de sifflet final pour trouver refuge dans le bureau des coaches. «Dans ces circonstances, t’es toujours sûr de devoir y passer à un moment donné. Je me suis bien un peu caché mais les joueurs ont quand même fini par me retrouver! (Rires) N’ayant pas pris de vêtements de rechange, j’ai dû aller mettre mes habits dans le séchoir avant de pouvoir quitter le stade.» Christian Constantin a commencé la soirée entouré d’amis. «On a passé un bon moment ensemble.»
Quelle valeur attribue-t-il à cette promotion? «Historiquement, reprend-il, Sion n’est pas un club de 2e division. Revenir dans l’élite n’est pas un exploit en soi mais une chose compliquée à faire néanmoins, que l’on a réalisée en bossant comme il convenait de bosser.» Le premier mérite en revient à Didier Tholot. «Didier a fait les choses simplement mais avec sérieux, permettant à Sion de retrouver ses valeurs.»
Porté par son impressionnant public, le champion de Challenge League aura pourtant dû attendre l’ultime journée avant de valider officiellement son billet de montée. «Avec Thoune, qui a effectué un championnat incroyable, on a eu un adversaire coriace. Notre seul tort a été de perdre trois fois contre eux. Si ces défaites avaient été mieux réparties, on aurait pu fêter la promotion bien avant.»
Ce lundi de Pentecôte et de retour dans l’élite helvétique, CC a ainsi pu compléter sa riche collection, lui qui comptait déjà deux titres de champion de Suisse lde LNA (1992 et 1997), sept Coupes de Suisse et une promotion obtenue en barrage (aux dépens de Xamax en 2006) à son actif. «Par contre, je n’avais encore jamais remporté le trophée de champion de Challenge League, voilà qui est fait», observe-t-il.
Ce mardi, Sion et son président devraient être fixés sur leur sort, avec le très attendu verdict du Tribunal arbitral du Sport (TAS) concernant l’absence de la VAR lors de la demi-finale de Coupe perdue contre Lugano le 27 avril. On sait que Christian Constantin a lancé une action juridique dans l’espoir de pouvoir rejouer le match perdu contre Lugano. «On verra si la justice peut aussi être juste», observe-t-il avant de conclure, philosophe. «Enfin, demain est un autre jour...»