25 ans de prison pour avoir voulu incendier un centre de recrutement militaire en Sibérie

Publié

Russie25 ans de prison pour avoir voulu incendier un centre de recrutement militaire en Sibérie

La cour indique qu’Ilia Babourine a été reconnu coupable d’avoir été en contact avec l’unité ukrainienne Azov, désignée terroriste en Russie.

Un tribunal militaire russe a condamné lundi à 25 ans de prison un homme accusé d’avoir été recruté par l’Ukraine pour commettre une attaque incendiaire contre un bureau de recrutement militaire en Sibérie.

Un tribunal militaire russe a condamné lundi à 25 ans de prison un homme accusé d’avoir été recruté par l’Ukraine pour commettre une attaque incendiaire contre un bureau de recrutement militaire en Sibérie.

AFP

Un tribunal militaire russe a condamné lundi à 25 ans de prison un homme accusé d’avoir été recruté par l’Ukraine pour commettre une attaque incendiaire contre un bureau de recrutement militaire en Sibérie.

Dans un communiqué, la cour indique qu’Ilia Babourine a été reconnu coupable d’avoir été en contact avec l’unité ukrainienne Azov, désignée «terroriste» en Russie, et d’avoir incendié sur leur ordre une école à Novossibirsk et planifié une attaque contre un bureau de recrutement militaire dans la même ville.

Selon le tribunal, il avait trouvé un complice pour incendier ce centre de l’armée et lui avait remis un cocktail Molotov et un téléphone portable, mais ce dernier n’est pas passé à l’acte et l’a dénoncé aux services de sécurité russes (FSB).

Selon l’agence de presse Interfax, Ilia Babourine était accusé, entre autres, de «terrorisme», de «participation à un groupe armé illégal» et de «haute trahison», des crimes parmi les plus graves du Code pénal russe.

Il avait été arrêté à l’automne 2022, toujours selon Interfax.

Le 16 mai, lors de l’audience précédant le verdict, Ilia Babourine avait dénoncé des accusations «absurdes».

«Ce que j’ai voulu faire, c’est du vandalisme, une tentative de vandalisme, je n’ai rien incendié», a-t-il affirmé, cité par l’ONG Zona Solidarnosti, spécialisée dans le suivi des victimes de répressions politiques.

Il a accusé les enquêteurs du FSB de vouloir «faire avancer leur carrière» en l’inculpant pour des «crimes délirants».

Ilia Babourine a également démenti avoir agi pour Azov. Il a affirmé avoir été soumis à des pressions en détention, notamment des conditions d’emprisonnement éprouvantes, pour collaborer avec le FSB, mais dit avoir refusé.

Depuis le début de l’attaque russe à grande échelle contre l’Ukraine, et en particulier l’annonce d’une mobilisation militaire en Russie, à l’automne 2022, des dizaines d’attaques ou tentatives d’attaques contre des centres administratifs, des infrastructures ou des bureaux de recrutement ont été signalées à travers le pays.

De lourdes peines de prison, dépassant souvent la dizaine d’années de réclusion, ont été décidées contre des incendiaires présumés, mais il s’agit cette fois d’un jugement particulièrement sévère.

Lundi, un tribunal militaire de Saint-Pétersbourg a condamné à huit ans de prison un étudiant d’une académie militaire, Timour Kirsanov, accusé de «sabotage» pour d’avoir tenté d’incendier, en mai 2023, des armoires électriques ferroviaires.

Dans un communiqué, ce tribunal a affirmé que le jeune homme avait accumulé des dettes en faisant des paris sportifs et avait été recruté en ligne par un inconnu qui lui avait promis de l’argent pour commettre ce méfait.

D’autres Russes, notamment des personnes âgées, ont déjà affirmé avoir été manipulés par des inconnus leur promettant, en ligne ou par téléphone, d’éponger leurs dettes s’ils vandalisaient des centres de recrutement militaires ou des bureaux de vote lors de la dernière présidentielle.

Moscou impute régulièrement ces opérations à des personnes basées à l’étranger et liées à l’Ukraine.

(afp)

Ton opinion