FranceLa flamme olympique n'ira pas en Nouvelle-Calédonie
Un relais de la flamme devait avoir lieu en Nouvelle-Calédonie. Mais en raison des violentes émeutes qui s'y déroulent en ce moment, il a été annulé.
Le passage de la flamme olympique en Nouvelle-Calédonie, prévu le 11 juin, a été annulé car il faut donner la «priorité au retour au calme» dans ce territoire français d'Outre-mer où de violentes émeutes ont déjà fait plusieurs morts, a expliqué samedi la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra.
«Je pense que chacun le comprend», a-t-elle dit à la presse. «Priorité à la sécurité des habitants, priorité au retour au calme et priorité à l’amélioration politique de la situation», a affirmé la ministre alors que les violences liées aux émeutes en Nouvelle-Calédonie, archipel français du Pacifique-Sud, se sont poursuivies samedi, avec un sixième mort à déplorer en six jours, selon les autorités, et une situation qui est «loin d’un retour à l’apaisement» selon la maire de Nouméa.
Vendredi, le Premier ministre Gabriel Attal avait annoncé l’annulation du passage de la flamme dans l’archipel lors d’une réunion avec des parlementaires, selon des sources concordantes.
Sécurité impossible à assurer
«On aurait voulu pouvoir partager ce moment-là», a encore dit Amélie Oudéa-Castéra. Mais, «pour être prêts le 11 juin, c’est tout un compte à rebours et des opérations de prospection, de vérification, de filage qui doivent être opérées. Et les forces de l’ordre, les militaires, aujourd’hui sont occupés à rétablir le calme, rétablir l’ordre», a-t-elle dit.
Ces émeutes, les plus graves en Nouvelle-Calédonie depuis les années 1980, sont causées par une réforme électorale qui a provoqué la colère des indépendantistes.
Arrivée en grande pompe le 8 mai à Marseille à bord du trois-mâts Belem, la flamme olympique doit traverser toute la France, avec des passages dans les territoires ultra-marins, pour terminer sa route au bord de la Seine, le 26 juillet, et embraser la vasque lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques 2024 de Paris, les troisièmes Jeux parisiens après 1900 et 1924.