TunisieUne vingtaine de personnes portées disparues au large des côtés tunisiennes
Vingt-trois personnes sont portées disparues après avoir voulu se rendre par la mer en Europe depuis la ville de Nabeul, en Tunisie, a déclaré samedi la Garde nationale du pays dans un communiqué.
La Garde nationale, dont dépendent les gardes-côtes, a indiqué que les recherches étaient toujours en cours car le groupe avait pris la mer au début du mois de mai. «Ils ont embarqué sur un bateau dans la nuit du 3 au 4 mai», lit-on dans le communiqué.
Sur ordre du procureur de la ville, la Garde nationale a annoncé l’arrestation de cinq personnes impliquées dans l’organisation de la traversée. Deux des personnes portées disparues étaient des proches de certains des organisateurs, a précisé le communiqué.
La Tunisie est, avec la Libye, un des principaux points de départ des migrants qui risquent des traversées périlleuses en mer Méditerranée dans l’espoir de rejoindre l’Europe.
Plus de 1.300 migrants sont morts ou sont portés disparus l’année dernière dans des naufrages près des côtes tunisiennes, a déclaré l’ONG Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES).
La semaine dernière, les autorités tunisiennes ont signalé une augmentation de 22,5% de janvier à avril par rapport à la même période une année auparavant du nombre d’interceptions de migrants qui voulaient aller en Europe.
La Garde nationale a «intercepté ou secouru» 21.545 personnes sur les quatre premiers mois de cette année.
L’an passé, des dizaines de milliers de ressortissants originaires d’Afrique subsaharienne, fuyant la pauvreté et des conflits notamment au Soudan, ainsi que des milliers de Tunisiens, poussés par la crise économique et des tensions politiques, ont tenté la périlleuse traversée de la Méditerranée.
Sous l’impulsion de l’Italie, l’Union européenne a conclu l’été dernier avec Tunis un accord, très critiqué en Europe, prévoyant des aides financières --au total 255 millions d’euros-- en contrepartie d’efforts accrus pour réduire ces départs.
Selon un récent rapport de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), sur la dernière décennie, plus de 27.000 migrants ont péri en Méditerranée, dont plus de 3.000 l’an passé.