PartenariatCoup de poutze du printemps sur le Léman
Net’Léman, soutenu par la Loterie Romande, va nettoyer 13 secteurs du lac les 25 et 26 mai. Plus de 1000 bénévoles récolteront ainsi plusieurs tonnes de déchets.
- par
- Victor Fingal
À l’heure des grands nettoyages, il est temps pour le plus grand lac d’Europe occidentale de prendre son bain. De fait, depuis 2005, le projet Net’Léman de l’Association pour la sauvegarde du Léman, mène une grande campagne de ramassage des déchets qui encombrent plus d’une dizaine de sites en Suisse et en France. Les terrains d’action? Berges, ports, débarcadères, quais, plages et tous les lieux les plus fréquentés durant l’année.
Plus de 1000 participants dont 300 plongeurs vont ainsi enlever des objets divers du fond de l’eau, de la surface ou découverts sur les rives. «Tous les deux ans depuis 2014, souligne Ereza Haliti, cheffe de communication, notre action qui va se dérouler cette année les 25 et 26 mai prochain concerne 11 sites répartis dans les trois cantons riverains et deux en France à Saint-Gingolph et Évian. En nous basant sur les résultats des années précédentes, entre cinq et dix tonnes de déchets sont récoltés à chaque édition.»
Des clubs de plongée, de simples volontaires et des fans de paddle, tous bénévoles, sont mis à contribution. Quant au résultat, plusieurs tonnes de détritus divers ainsi ramassés, suffit-il à préserver le cadre écologique du lac? «Non seulement la récolte est importante, réplique la porte-parole, mais elle nous permet de mener une campagne de sensibilisation qui porte ses fruits. Nous constatons, depuis 2005, une nette diminution de la présence des déchets encombrants comme des machines à laver ou des frigos.»
Les films plastiques sont une grave source de pollution
Reste que l’un des ennemis les plus présents du lac, comme dans les mers et océans, appartient au monde des polymères. Des pellets en plastique, la base pour la fabrication d’objets divers, ont même été découverts à la surface de l’eau, sans que leur origine ait pu être identifiée. «Mais ce sont les films plastiques, ajoute la responsable de communication, résultants notamment du littering, qui sont le plus souvent recensés comme l’illustre notre étude Pla’stock. Notre action vise à changer les comportements, car ces déchets polluent durablement l’écosystème aquatique. Ils se fragmentent en particules de plus en plus petites et deviennent des microplastiques (<5mm) puis des nano-plastiques qui peuvent ensuite être ingérés par les organismes et se retrouver dans les chaines alimentaires.»
Quant au soutien de la Loterie Romande, Net’Léman le juge primordial. «Grâce à la LoRo, dit encore Ereza Haliti, nous avons pu acquérir le matériel nécessaire à notre projet. Il nous a permis aussi de mettre en place nos campagnes de sensibilisation et notre communication. C’est dire l’importance de son aide et nous lui en sommes très reconnaissants.»