Le témoignage bouleversant du père d'un des agents abattus

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Attaque du fourgonLe témoignage bouleversant du père d'un des agents abattus

«C'était un bon vivant, un bon mec», confie Dominique Garcia, papa d'Arnaud, tué mardi dernier.

Laurent Siebenmann
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Laurent Siebenmann
Dominique Garcia, père d'Arnaud, un des deux agents pénitentiaires abattus par le commando qui a fait évader Mohamed Amra.

Dominique Garcia, père d'Arnaud, un des deux agents pénitentiaires abattus par le commando qui a fait évader Mohamed Amra.

BFMTV

Deux agents pénitentiaires ont été «abattus comme des chiens», mardi dernier, lors de l'attaque du fourgon où se trouvait Mohamed Amra, dit «La mouche».

Parmi les agents tués se trouve Arnaud Garcia, 35 ans. «Il adorait son métier. C'était un bon vivant, un bon mec. J'aurais aimé l'avoir comme copain», a témoigné très dignement son père, Dominique Garcia, chez nos confrères de BFMTV.

Arnaud Garcia allait être père, dans quelques mois: «Je viens d'avoir son épouse, Marie. C'est difficile pour elle, elle se sent abandonnée et essaye de faire face. Je la mets à l'écart des médias pour ne pas qu'elle soit trop perturbée. Tout ce que je fais est en accord avec elle», explique Dominique Garcia.

Arnaud était un bon vivant. «Il était pur, il plaisantait et il avait beaucoup de camarades. Il était un passionné de moto et de football, en particulier du RC Lens. Il était courageux et dévoué pour son pays et son métier, qu'il adorait.»

Dupond-Moretti lui a appris la mort de son fils

Mardi dernier, Dominique Garcia a très vite craint pour la vie de son fils: «Ma belle-fille m'appelle en me disant 'Dominique, regardez la télé, je n'ai pas de nouvelles d'Arnaud'... J'ai appelé sur son téléphone personnel, pas de nouvelle. J'ai décidé d'appeler la direction générale à Rennes. Ils m'ont dit qu'ils allaient me rappeler dans les dix minutes.»

C'est alors le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, qui a rappelé personnellement Monsieur Garcia, pour lui annoncer la terrible nouvelle: «Je m'attendais à la mauvaise réponse. L'intonation du ministre était sans équivoque. Il était malheureux de m'annoncer la mort de mon fils.»

La vie de Dominique Garcia bascule alors: «Je n'ai pas dormi de la nuit. J'ai regardé toutes les photos de mon fils (...) J'ai pensé à sa vie et au fait que je ne le verrai plus (...) Je fais confiance à la police, à la gendarmerie, qui traitent l'enquête. J'espère que justice soit faite.»

«J'étais fier de mon fils unique. Je vais maintenant aider ma belle-fille à éduquer mon futur petit-fils ou ma future petite-fille, comme je l'ai fait pour Arnaud», conclut-il.

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