Le tueur de DRH crée un incident pour quitter son procès

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FranceLe tueur de DRH crée un incident pour quitter son procès

En appel de sa condamnation à perpétuité, Gabriel Fortin fait un esclandre pour ne pas avoir à assister aux débats-

La présidente de la Cour d'assises de Grenoble a dû faire venir l'accusé de force, mais a fini par l'évacuer de la salle au vu de son attitude. «Que mes avocats fassent le boulot», a-t-il dit.

La présidente de la Cour d'assises de Grenoble a dû faire venir l'accusé de force, mais a fini par l'évacuer de la salle au vu de son attitude. «Que mes avocats fassent le boulot», a-t-il dit.

AFP

Gabriel Fortin, jugé en appel à Grenoble pour trois assassinats et une tentative d’assassinat, a volontairement créé un incident mardi devant la Cour d’assises afin d’être évacué de la salle d’audience, ce qu’il a obtenu.

L’ancien ingénieur, surnommé «le tueur de DRH», répète depuis l’ouverture de son procès lundi qu’il ne «souhaite pas assister aux débats», n’ayant «rien à dire» sur sa mortelle équipée de 2021, au cours de laquelle il avait abattu de sang-froid trois personnes et manqué une quatrième.

Ramené de force dans la salle

Il est apparu déterminé mardi matin à poursuivre sur cette voie, initiant un bras-de-fer verbal avec la présidente de la Cour d’assises, qui l’a informé qu’il serait «contraint», si besoin par recours à la force publique, d’assister aux débats.

C’est ce qui s’est produit après la pause de milieu de matinée, l’accusé refusant catégoriquement de revenir dans le box, malgré une «sommation à comparaître» délivrée par un huissier sur décision de la Cour. Escorté de force dans la salle par deux policiers, il s’est aussitôt mis à répéter en boucle: «Je ne souhaite pas participer aux débats, je ne souhaite pas participer aux débats», et a refusé de répondre à la présidente qui l’invitait à se montrer «un peu raisonnable».

Après quelques minutes de ce régime, cette dernière a décidé de l’extraire «pour l’instant» de la salle et de poursuivre les auditions.

Aux avocats de «faire le travail»

Plus tôt dans la matinée, la présidente avait rappelé à l’accusé que c’était lui qui avait interjeté appel après le procès en première instance en 2023 et souligné qu’il était donc «légitime et logique» qu’il soutienne cet appel. L’intéressé avait répondu que ses avocats se chargeraient de «faire le travail».

La deuxième journée du procès en appel, prévu jusqu’au 29 mai, est consacrée à l’audition des témoins de personnalité: elle a entendu en première partie de matinée l’ancien instructeur de planeur de Fortin, un ancien flirt de lycée et un ami d’enfance.

Gabriel Fortin, aujourd’hui âgé de 49 ans, avait été condamné en juin 2023 à Valence à la prison à perpétuité, assortie d’une peine de sûreté maximum de 22 ans pour les assassinats, en 2021, d’une cadre de Pôle Emploi dans l’ancienne agence où il était inscrit, et de deux responsables des ressources humaines qui avaient participé à ses licenciements plus d’une décennie auparavant. Il avait immédiatement fait appel de cette condamnation.

(afp)

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