Occupation pro-palestinienneÀ Genève, le Conseil d’État demande l’évacuation de l’université
La magistrate en charge de l’éducation estime que la «situation d’occupation illicite a trop duré». L'université a porté plainte.
- par
- R.M.
Suite à l’échec des négociations entre les étudiants pro-palestiniens occupant Uni Mail et le rectorat, la conseillère d’État genevoise en charge de l’Instruction publique a tranché. La magistrate PLR Anne Hiltpold a demandé l’évacuation des lieux.
«Anne Hiltpold s’en est remise au dialogue voulu par le rectorat et en constate les limites. La conseillère d’État considère que cette situation d’occupation illicite a trop duré et doit cesser. Il convient de faire évacuer les lieux», a indiqué sa porte-parole au «Temps».
Il est précisé que pour que la police intervienne, l’université doit d’abord porter plainte. Ce qui a été fait, a indiqué ce lundi après-midi l'Université de Genève. L’occupation est considérée comme illicite en dehors des heures d’ouvertures normales du bâtiment, en l’occurrence après 23 heures.
Ce lundi matin, précise la «Tribune de Genève», la rectrice de l’université Audrey Leuba avait reçu quatre membres de la Coordination étudiants Palestine (CEP-UNIGE). La discussion avait duré moins d’une heure et n’avait «rien donné», selon les représentants des étudiants mobilisés.
De son côté, dans un long communiqué, la rectrice Audrey Leuba dit constater «des problèmes de sécurité importants», une «instrumentalisation du mouvement par des groupes ayant un autre agenda» ou encore «un sentiment d’intimidation qui est désormais ressenti et manifesté par une partie de la communauté».
«Aujourd’hui, je demande solennellement aux membres de la CEP de respecter l’ultimatum qui leur a été donné et de libérer les locaux dans le calme et sans médiatisation de l’évènement», écrit-elle.