Les frappes aériennes d'Israël se sont poursuivies

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Bande de GazaLes frappes aériennes d'Israël se sont poursuivies

Le chef de l’ONU a exhorté à un cessez-le-feu «immédiat» dans le territoire assiégé et menacé de famine.

Mouvements de véhicules militaires israéliens, dimanche, à proximité de la frontière avec la bande de Gaza.

Mouvements de véhicules militaires israéliens, dimanche, à proximité de la frontière avec la bande de Gaza.

AFP

L’armée israélienne a encore bombardé dimanche la bande de Gaza. Dans le même temps, le chef de l’ONU a exhorté à un cessez-le-feu «immédiat» dans le territoire palestinien assiégé et menacé de famine.

Selon des correspondants de l’AFP et des témoins, l’armée israélienne a poursuivi ses frappes aériennes à travers le territoire, y compris dans la ville de Rafah à la lisière sud de la bande de Gaza, menacée d’une offensive terrestre majeure.

Les corps de 18 personnes tuées ont été transportés dans un hôpital de Rafah ces dernières 24 heures, où six blessés ont été également admis, a indiqué dimanche l’établissement hospitalier. Deux médecins, père et fils, ont été tués par ailleurs dans des frappes israéliennes à Deir al-Balah (centre), selon les services de sécurité civile du Hamas.

«Cessez-le-feu humanitaire immédiat» demandé

«Je réitère mon appel, l’appel du monde entier à un cessez-le-feu humanitaire immédiat, à la libération inconditionnelle de tous les otages et à une augmentation immédiate de l’aide humanitaire», a déclaré Antonio Guterres dans une allocution vidéo lors d’une conférence internationale de donateurs au Koweït.

«Mais un cessez-le-feu ne sera qu’un début. Le chemin sera long pour se remettre de la dévastation et du traumatisme de cette guerre», a-t-il ajouté.

L'entrée des aides bloquées

L’entrée des aides humanitaires à Gaza est quasiment bloquée selon l’ONU depuis que les troupes israéliennes ont pénétré lundi dans l’est de Rafah et pris le point de passage frontalier avec l’Egypte, verrouillant une porte d’entrée névralgique pour les convois d’aide.

Selon le porte-parole de l’autorité des points de passages de Gaza, Hicham Adwan, «des véhicules militaires israéliens ont avancé depuis la frontière (...) sur environ 2,5 kilomètres en profondeur» où ils se sont arrêtés.

L’ONG Médecins sans frontières (MSF) a estimé de son côté que les opérations israéliennes dans la ville «rendent impossible la fourniture d’une assistance médicale vitale», ajoutant avoir commencé à évacuer 22 patients d’un hôpital de campagne à Rafah.

Selon l’ONU, quelque 1,4 million de Palestiniens pour la plupart déplacés par les bombardements israéliens et les combats s’entassent à Rafah. Quelque 300'000 d’entre eux ont quitté les quartiers est de la ville après plusieurs ordres d’évacuation lancés par Israël, selon l’armée.

Un ordre similaire a été émis samedi par l’armée qui a précisé que les zones désignées dans l’est de Rafah ont été «le théâtre d’activités terroristes du Hamas».

Farid Abou Eida, qui avait fui la ville de Gaza pour Rafah, est contraint de trouver un nouveau refuge. «La situation devient de plus en plus dangereuse et les bombardements se rapprochent. Nous ne savons pas où aller. Il n’y a plus d’endroit sûr.»

Dans le nord de la bande de Gaza, l’armée a émis également des ordres d’évacuation de Jabaliya et Beit Lahia, et fait état d’une «opération d’envergure» dans le quartier de Zeitoun dans la ville de Gaza. Selon la même source, le Hamas «essaye de se reconstruire» dans plusieurs zones.

Les ordres d’évacuation ont été qualifiées d'«inacceptables» par le président du Conseil européen Charles Michel, qui a appelé Israël à ne pas mener une «opération terrestre à Rafah», ville considérée par Israël comme le dernier bastion du Hamas.

Le chef de la diplomatie de l’Union européenne (UE), Josep Borrell a jugé «intolérable» l’évacuation de la population massée à Rafah vers des «zones non sûres».

Décès d'un otage annoncé

La branche armée du Hamas a annoncé sur Telegram le décès samedi d’un otage israélien, retenu à Gaza depuis l’attaque du 7 octobre, et dont elle avait diffusé quelques heures auparavant des images de lui vivant.

Elle a imputé sa mort à des «blessures subies après que des avions de combat sionistes (israéliens) ont pris pour cible le lieu où il était détenu il y a plus d’un mois». Sollicitée, l’armée n’a pas réagi dans l’immédiat.

Selon le média Al-Qahera News, proche du renseignement égyptien, l’Égypte a refusé de coordonner avec Israël l’entrée de l’aide dans la bande de Gaza à partir du point de passage de Rafah.  Elle a «mis en garde Israël contre les répercussions de son contrôle continu sur le point de passage de Rafah et l’a tenu pour entièrement responsable de la détérioration de la situation humanitaire dans la bande de Gaza», a ajouté le média égyptien citant une «source de haut niveau».

(AFP)

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