Rafah - Bande de Gaza«Vous vous trouvez dans une zone de combat dangereuse!»
L'armée israélienne a invité samedi les habitants et déplacés de l'est de Rafah à évacuer immédiatement.
L’armée israélienne a étendu samedi l’évacuation de l’est de Rafah, entamée en début de semaine, en enjoignant la population de quartiers supplémentaires de cette ville du sud de la bande de Gaza à se déplacer «immédiatement». Ces injonctions surviennent alors que l’artillerie israélienne continue de frapper Rafah et d’autres villes de Gaza.
«D’autres quartiers» que ceux qui ont déjà été évacués «ont été le théâtre d’activités terroristes du Hamas ces derniers jours et ces dernières semaines», indique en arabe sur X Avichay Adraee, porte-parole de l’armée. Le message est aussi relayé sur le terrain.
Un assaut israélien serait imminent
«A tous les résidents et déplacés de la zone de Rafah, y compris les camps de Rafah, Shaboura, les quartiers administratifs, Jeneina et Khirbet al-Adas (....) vous vous trouvez dans une zone de combat dangereuse!», prévient l’armée dans des tracts, SMS et notes vocales. Les quartiers cités sont situés dans la continuité ouest de ceux déjà évacués depuis lundi.
L’armée israélienne va «bientôt agir avec force contre les organisations terroristes dans votre secteur», y est-il écrit, et il est demandé aux habitants de «se diriger immédiatement vers la zone humanitaire» d’al-Mawasi, à une dizaine de kilomètres plus à l’ouest, le long de la plage dans l’ouest de la ville. Dans ce message, Avichay Adrae précise que des ordres d’évacuation ont également été émis pour les résidents de quartiers de Jabaliya et Beit Lahiya, dans le nord de la bande de Gaza.
«Il n'y pas d’autre endroit où les patients et les blessés peuvent se rendre»
Lundi, l’armée israélienne avait déjà, en vue d’une opération «terrestre» que la communauté internationale exhorte à cesser, appelé à l’évacuation de quartiers de l’est de Rafah où s’entassent 1,4 million de Palestiniens poussés à l’extrême sud du territoire après plus de sept mois de guerre.
«Malheureusement, l’hôpital koweïtien spécialisé fait désormais partie des lieux menacés d’évacuation. Il n’y a pas d’autre endroit où les patients et les blessés peuvent se rendre», déplore Saheb al-Hams, directeur de l’établissement. «Nous demandons maintenant une protection internationale immédiate de cet hôpital», plaide-t-il dans un message vidéo adressé à la presse.