TélévisionCamille Berthollet au commentaire de l'Eurovision avant une participation?
La violoniste franco-suisse accompagnera Jean-Marc Richard au micro lors de la finale du Concours de la chanson, samedi à Malmö. Interview.
- par
- Laurent Flückiger, Malmö (Suède)
Sa chevelure flamboyante concurrencera la pyrotechnie dont abusent sur scène les candidats de l'Eurovision. Camille Berthollet sera dans la cabine de la RTS pour commenter la finale du célèbre concours de la chanson aux côtés de l'incontournable Jean-Marc Richard et du spécialiste Nicolas Tanner, samedi à Malmö, en Suède. Une première pour la Franco-Suisse de 25 ans, dont on connaît les prodiges à l'archet aux côtés de sa sœur, Julie. Elle nous livre ses impressions, avant le grand direct ce soir à 21 h.
Au départ, c'est votre soeur aînée, Julie, qui avait été annoncée au commentaire. Qu'est-ce qui s'est passé?
Elle est malade, alors je suis venue à sa place. C'est bien d'être deux! (Rires.) Je n'ai pas hésité, l'Eurovision, c'est supercool. Je suis superheureuse d'être là.
Julie va mieux?
Oui! Et on est contents!
Que vous évoque l'Eurovision?
Étant une grande fan de Céline Dion, c'est d'abord la victoire de la Suisse (ndlr.: en 1988). Même si je n'étais pas née à l'époque, ce sont des images que j'ai beaucoup revues. J'ai découvert l'Eurovision en grandissant, tous ces styles musicaux qui évoluent en même temps que le concours. Enfants, avec Julie, on faisait déjà de la musique et on s'est beaucoup amusées à commenter ce qu'on voyait et entendait.
Que pensez-vous de Nemo?
Sa chanson est très cool et je me réjouis qu'on se rencontre enfin. En plus, les pronostics sont favorables, c'est la bonne année pour moi d'être là. Il y a des tableaux assez sobres et d'autres candidats qui prennent plus de risques scéniquement. C'est le cas pour Nemo. Si on est essoufflé, ça se ressent tout de suite dans la voix, donc ça demande beaucoup de travail. C'est admirable ce que fait Nemo.
Un pays favori, autre que la Suisse?
Je rappelle que je suis Franco-Suisse, donc je suis pour la France et la Suisse! (Rires.) D'ailleurs, la chanson de Slimane est très belle.
Comment vous préparez-vous pour le commentaire de ce soir?
En voyant les répétitions sur place, déjà. C'est autre chose que de découvrir les candidats en vidéo. Et puis, il y a Jean-Marc... On rigole toujours bien ensemble. Dans la musique classique, on nous apprend à commenter depuis toute petite.
C'est-à-dire?
Les professeurs nous apprennent l'autocritique. La musique classique, comme la danse, c'est un travail rigoureux de tous les jours. Même si on gagne un concours, il faut toujours se remettre en question. Avec Julie, on aime bien réécouter nos concerts et avoir une oreille critique. Ce qu'on fait parfois un peu trop.
Quelle expertise pouvez-vous amener ce soir pour la finale?
Un regard bienveillant. Je me mets à leur place, je sais que c'est une pression immense. Et un regard artistique, en partageant ce qu'on m'a appris.
Les sœurs Berthollet représentant la Suisse à l'Eurovision, c'est pour quand?
Les délégations suisse et française nous ont déjà sollicitées, et jusqu'à présent les projets ne correspondaient pas à nos emplois du temps, malheureusement. Mais ça serait incroyable!
En 2025 déjà?
Ça, je ne sais pas! (Rires.)