L'EPFL cherche 500 bénévoles pour scruter le Léman

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Un programme de recherches veut associer le public au travail des scientifiques.

Eric Felley
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Eric Felley
Le Léman vu de Cully: une échelle de 21 couleurs différentes permet de définir ses eaux.

Le Léman vu de Cully: une échelle de 21 couleurs différentes permet de définir ses eaux.

lematin.ch

C'est une opération de très grande envergure que lancent l'EPFL et diverses associations s'occupant de la santé du lac Léman. Avec l’Eawag (Institut fédéral suisse des sciences et technologies aquatiques), l’Unil et l’Association pour la Sauvegarde du Léman, le projet Lémanscope lance dorénavant un appel au public pour collecter des données et aider à évaluer la santé du lac.

500 bénévoles sont ainsi appelés pour devenir des «co-chercheurs» ou des «co-chercheuses» dans cette opération qui doit durer jusqu'en octobre 2025. Des personnes, qui possèdent «une embarcation même légère», sont invitées à récolter des données grâce à une simple application web et à un disque de Secchi. «Grâce au soutien des participants et participantes de Lémanscope, nous pourrons obtenir un grand nombre de mesures comparatives et évaluer la précision des données satellites», précise un communiqué de l'EPFL diffusé jeudi.

Mais comment se porte le Léman? Le Léman est de «santé fragile», constatent les scientifiques, à cause du dérèglement climatique, de la pollution ou des espèces invasives comme la moule quagga. Le Léman fait l'objet d'une surveillance satellitaire, mais les observations à l'échelle humaine sont nécessaires pour affiner le diagnostic.

21 tonalités

Au 19e siècle, déjà, a été mis en place un outil de surveillance visuel, nommée l'échelle de Forel-Ule. «Pour évaluer la couleur du Léman, précise le communiqué, cette échelle offre une palette de 21 tonalités allant du bleu profond au brun en passant par le vert. L'application EyeOnWater nous aide à classer les eaux naturelles douces et salines en fonction de leur couleur, selon cette échelle. Afin de mesurer la transparence, un disque blanc, dit disque de Secchi, qu’on laisse descendre dans l’eau jusqu’à ne plus le voir, a prouvé son efficacité».

Le projet Lémanscope vise aussi à favoriser le dialogue entre les scientifiques et le public permettant des rencontres directes et une implication plus large des bénévoles. Toutes les personnes intéressées par cette recherche peuvent consulter et s'inscrire sur le site https://lemanscope.org/. À l'heure actuelle, 268 personnes se sont déjà annoncées.

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