L'ASF se féminiseChristelle Luisier attendue au sommet du football suisse
La présidente du Gouvernement vaudois est proposée pour siéger à l'Association suisse de football.
- par
- Eric Felley
Bastion du pouvoir masculin, les instances du football suisse devraient bientôt se féminiser. Mercredi, l'Association suisse de football (ASF) a annoncé dans un communiqué que la présidente du Conseil d'État vaudois, Christelle Luisier Brodard (PLR), et la conseillère nationale bernoise, Aline Trede (Verts), devraient bientôt siéger dans son Comité central.
Leurs candidatures éminemment politiques seront proposées aux délégués lors de l'assemblée qui aura lieu le 7 juin prochain. «Mmes Luisier Brodard et Trede, écrit l'ASF, se sont engagées ces deux dernières années dans le cadre de la candidature suisse pour l'Euro féminin 2025 en faveur du développement durable du football féminin en Suisse et devront à l'avenir collaborer au sein de l'organe stratégique de l'ASF».
L'actuel Comité central, présidé par Dominique Blanc, est composé tout naturellement de sept hommes. L'année dernière, il a été décidé de le faire passer à neuf membres avec deux sièges réservés à des membres indépendants, avec l'idée d'ouvrir la porte à une représentation féminine.
Pas incompatible
Christelle Luisier a expliqué dans Le Temps le contexte de son engagement à ce niveau dans le football suisse, alors qu'elle est présidente du Conseil d'État: «Au sens formel, il s’agit d’une candidature personnelle, précise-t-elle, mais elle est bien sûr liée au poste que j’occupe au sein du Conseil d’État. J’en ai informé mes collègues et j’ai vérifié la compatibilité des deux fonctions».
Dans son communiqué, l'ASF écrit: «Outre le développement général du football, Christelle Luisier Brodard et Aline Trede devront soutenir et renforcer le Comité en particulier dans la promotion durable du football féminin et des filles en Suisse et dans les adaptations infrastructurelles qui y sont liées dans le pays».
La ministre vaudoise, notamment des sports, tient à préciser: «Ce n’est pas parce que je m’engage à l’ASF que j’oublierai les autres disciplines».