EurovisionNemo: «J'ai la certitude que ça va marcher ce soir»
La Suisse entre en piste jeudi dans la seconde demi-finale du concours de la chanson. Nemo nous donne son sentiment quelques heures avant.
- par
- Laurent Flückiger, Malmö (Suède)
Ce jeudi soir, Nemo, 24 ans et enfant de Bienne, entrera dans la Malmö Arena, en Suède, avec comme objectif de se qualifier pour la finale de l'Eurovision, samedi. Une première étape pour, peut-être, remporter la victoire. La Suisse fait, en effet, toujours partie des favoris (derrière la Croatie).
À 10 h 30, la délégation avait convoqué la presse nationale pour faire le point. Avec un grand sourire et beaucoup d'excitation, Nemo a répondu à nos questions.
Comment vous sentez-vous à quelques heures de la demi-finale?
J'ai vraiment envie de profiter de ce qui m'arrive. En me réveillant ce matin, je me suis rendu compte à quel point tout ça est énorme, et à quel point c'est beau de pouvoir participer à l'Eurovision. Ce soir, je vais monter sur scène avec ce sentiment très fort. Et j'ai la certitude que ça va marcher.
La voix, ça va?
Très bien. Hier, déjà, pour la répétition générale, c'était méga bien. Je ne dois interpréter ma chanson que deux fois par jour, ce n'est pas comme si je faisais un concert d'une heure et demie. Tout est plus que parfait.
Vous avez changé de costume avant la demi-finale. Qui a pris cette décision?
Moi! Je l'ai fait pour plusieurs raisons. Je voulais me sentir plus libre, le costume m'emprisonnait un peu. Aussi, c'était important que ça ne fasse pas rigolo, mais que ça reflète ma chanson, qui est mon histoire. C'était très important que ça fasse sincère. Le costume est vraiment génial maintenant, c'est tout à fait Nemo.
Que signifie votre mise en scène, avec cette plate-forme qui tourne sur elle-même?
C'est une toupie. L'idée est que la scène est un monde binaire, noir et blanc, sans rien d'intermédiaire. La toupie, en tournant, finit par donner de l'espace à quelque chose d'autre. C'est là que je me trouve. C'est mon histoire, celle de quelqu'un qui cherche sa place dans ce monde binaire et finit par se créer la sienne.
Vous risquez à chaque fois de tomber, alors que vous devez déjà réussir à interpréter parfaitement votre chanson. Pourquoi vous imposez-vous une difficulté supplémentaire?
J'adore le danger! (Rires.) C'est très important pour moi de raconter mon histoire et non pas de juste rester debout sur scène et chanter trois minutes sans aucune émotion. Mon morceau est risqué, je voulais que ça se reflète aussi à travers la mise en scène. On a répété de nombreuses fois. Et on a tout prévu, même une chute. Si je tombe, je tombe. Et je me relève.
Deux personnes sont sur scène pour tourner la toupie, c'est juste?
Trois, en fait. Une personne est responsable de faire tourner le mécanisme et deux aident à ajuster la toupie. Ils n'apparaissent pas à l'écran, mais les spectateurs les verront.
Mercredi soir, lors de la répétition, qui était publique, on a pu entendre pas mal de sifflets avant et après la performance d'Israël. Qu'en pensez-vous?
Le 29 mars, j'ai signé avec plusieurs candidats à l'Eurovision une tribune (ndlr.: elle appelle à un cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza et à la libération des otages toujours détenus par le Hamas). Je n'ai rien à ajouter d'autre à ce sujet.