Disney+ rend la vie à  «Let it Be»

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MusiqueDisney+ rend la vie à  «Let it Be»

Sorti juste après l'annonce de la séparation des Beatles, le documentaire invisible renait sur la chaîne de streaming.

Le réalisateur Michael Lindsay-Hogg, au centre, parle du documentaire «Let it Be» lors d'une présentation de sa version restaurée à New-York, le 29 avril dernier.

Le réalisateur Michael Lindsay-Hogg, au centre, parle du documentaire «Let it Be» lors d'une présentation de sa version restaurée à New-York, le 29 avril dernier.

Getty Images via AFP

«Let It Be», le documentaire sur les Beatles sorti juste après la séparation du groupe mythique en 1970, a fait son retour sur les écrans mercredi, un demi-siècle plus tard, en version remastérisée sur la plateforme Disney+.

Filmé en janvier 1969, le film réalisé par Michael Lindsay-Hogg’s laissait transparaître les tensions entre John Lennon, Paul McCartney, George Harrison et Ringo Starr, qui les ont conduits à prendre des trajectoires séparées.

«George n’enregistrait pas beaucoup de chansons parce que John et Paul étaient tellement brillants et prolifiques», a souligné à l’AFP Jonathan Clyde, d’Apple Corps, la société des Beatles.

«John avait rencontré Yoko (Ono) et suivait son propre chemin, Paul faisait ce qu’il voulait et Ringo avait commencé à faire des films», a-t-il ajouté lors d’une projection du film à Londres.

Restauré à partir des négatifs originaux en 16mm et en son remastérisé, celui-ci montre les «Fab Four» en répétition, en session d’enregistrement pour l’album «Let It Be».

La dernière partie revient sur leur concert surprise de 40 minutes sur le toit de leur société à Londres.

Le film couvre une période où les Beatles essayaient de ranimer l’esprit qui était le leur quand ils ont commencé à se produire au Cavern Club de Liverpool et à Hambourg.

Il a surtout été teinté de la séparation du groupe en avril 1970, un mois avant la sortie du film, au point d’en devenir «une sorte de postface à la fin de leur carrière».

«Ils n’ont jamais trop aimé "Let It Be" car je crois qu’il était associé à tous les problèmes», a déclaré Jonathan Clyde après la projection mardi soir à Londres.

Plus de 50 ans après, il peut désormais être vu sous un jour plus objectif comme un témoignage précieux du processus créatif des Beatles.

«On sait tous que c’était des génies, ils ont créé cette musique incroyable année après année mais en fait, ils y travaillaient extrêmement dur», a souligné Jonathan Clyde.

«On peut voir un pas en avant, un pas en arrière, des jours où il ne se passait rien et soudainement un jaillissement d’énergie».

Avant une réinterprétation de Peter Jackson

Quelque 60 heures de tournage inédites réalisées pour le film avaient été utilisés par Peter Jackson, réalisateur du «Seigneur des Anneaux» dans sa série sur la fabrication de «Let It Be».

Son «The Beatles: Get Back», documentaire sur un documentaire, propose une vision plus positive des derniers mois des Beatles, grâce à des prises qui montrent les membres du groupe plaisanter ensemble alors qu’ils créent les classiques de leur 12e et dernier album studio.

Le point culminant du documentaire de Lindsay-Hogg’s est le concert sur la terrasse, leur dernière apparition publique ensemble.

Selon le journaliste et critique John Harris, il offre un instantané de Londres en 1969, avec ses salariés de bureau et passants portant mini-jupe ou chapeau melon qui s’arrêtent dans la rue ou se hissent en haut des bâtiments voisins pour avoir une bonne vue.

«Ca évoque le Londres de l’époque, c’est incroyable de voir ça, des gars en chapeaux (...) tous ces gens qui sortent sur les toits», souligne-t-il. «C’est emblématique».

«John dans son manteau de fourrure et Ringo dans son imperméable rouge et Paul dans ce magnifique costume noir et George en pantalon vert et chaussures de baseball», ajoute-t-il. «Tout est parfait».

(AFP)

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