Frédéric Borloz: «Il n'est pas acceptable que la situation à l'UNIL perdure»

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Occupation pro-palestinienneFrédéric Borloz: «Il n'est pas acceptable que la situation à l'UNIL perdure»

Alors que l'occupation de l'EPFL a été levée, celle de l'UNIL dure encore. Le conseiller d'État souhaite que cela cesse.

Eric Felley
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Eric Felley
Le conseiller d’Etat PLR vaudois Frédéric Borloz, Chef du Département de l'enseignement et de la formation professionnelle (DEF).

Le conseiller d’Etat PLR vaudois Frédéric Borloz, Chef du Département de l'enseignement et de la formation professionnelle (DEF).

Yvain Genevay / Tamedia

La situation a été tendue ce mardi dans les hautes écoles vaudoises à la suite du mouvement pro-palestinien qui s'est propagé de l'Unil à l'EPFL. À Écublens, quelque 150 étudiants ont commencé vers midi l'occupation du bâtiment SG. Mais, au terme de négociations serrées avec la présidence, le camp a été levé à 17 h 30, avant que la police ne procède à une évacuation de force.

Du côté de l'Université de Lausanne, quelque 200 personnes occupent encore ce mardi soir le bâtiment Géopolis. Lundi soir, elles étaient un bon millier à faire valoir des revendications en faveur de la bande de Gaza. Cette situation a fait l'objet d'une résolution de l'UDC et du PLR au Grand Conseil vaudois ce mardi après-midi pour dénoncer la politisation de l'Université.

Le conseiller d'État Frédéric Borloz, chef du Département de l'enseignement et de la formation, a suivi l'évolution de l'occupation du bâtiment Géopolis de l'Université de Lausanne. «J'ai été en contact dès le début avec le rectorat. Il faut préciser que le Conseil d'État assure la haute surveillance de l'Université, mais que celle-ci est autonome selon la loi».

«Difficilement acceptable»

«Au début il y avait une poignée d'étudiants, ajoute le magistrat, ce qui ne posait pas spécialement de problèmes, mais la situation est devenue plus compliquée au fil des jours. Aujourd'hui, cette occupation est devenue difficilement acceptable. Je soutiens la décision du rectorat qui leur a intimé lundi l'ordre de partir».

Selon lui, c'est l'Université qui peut décider de faire appel aux forces de police si nécessaire. Il souhaite cependant que cela ne se termine pas par une confrontation de ce genre: «J'espère encore que les choses puissent se terminer d'une manière plus consensuelle avec le départ volontaire des étudiants. Mais il n'est pas acceptable que cette situation perdure. Cela doit cesser».

Des discussions toujours en cours

Mardi soir, peu avant 19 heures, les occupants pro-palestiniens ont diffusé un communiqué qui montre que la voie du dialogue est encore possible: «Nous avons toujours privilégié le dialogue et avons respecté le cadre établi d'un commun accord, écrit le collectif. Nous nous félicitons de cette situation et espérons que l’Université de Lausanne continuera à maintenir une position ouverte, académique et sans répression, ce qui fut le cas jusqu’à maintenant».

Le communiqué évoque «des discussions en cours entre notre collectif et la direction, mais nous ne prendrons pas la parole tant qu’aucune décision claire ne sera sortie de ces négociations. Une conférence de presse sera annoncée dès que des décisions auront été prises, mais cela ne se produira pas avant demain après-midi».

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